Après sa fermeture officielle en 2009, le Musée national du Cameroun, l’un des plus beaux bâtiments d’Afrique vient de rouvrir ses portes au public. Innovations et nouveautés dans les expositions du patrimoine national et des œuvres d’art, la vitrine du Cameroun devrait attirer dans les prochains jours un grand nombre de visiteurs.
D’après le Ministre de la Culture, Mme AMA Tutu Muna : « Les travaux sont estimés jusqu’ici entre 3 à 4 milliards de Fcfa sans compter l’acquisition des objets exposés qui sont d’une valeur inestimable ». L’actuel Musée National, jadis palais présidentiel du Premier Chef de l’Etat camerounais Amadou Babatoura Ahidjo prendra ce statut en 1988 grâce à la volonté du second Chef de l’Etat du Cameroun S.E Paul Biya. Il venait alors supplanter l’ancienne résidence du Premier gouverneur de la ville de Yaoundé qui était Georg August Zenker qui servait de Musée; Un bâtiment situé derrière le Ministère des finances actuel. En 2009, devant le constat de la décrépitude avancée de l’infrastructure, la décision est sans appel ; la fermeture pure et simple du Musée National pour réfection générale. C’est alors que le Ministère des Arts et de la Culture va solliciter une expertise de l’UNESCO afin d’évaluer et le cout des travaux et les objets à réexposer dans le Musée. L’organisme international sous tutelle de l’ONU (Organisation des nations Unies) demandera alors 15 milliards au Cameroun. La mirobolante évaluation, qui fera froid au dos aux autorités camerounaises compte tenu de la récession et des nombreux projets avenirs, va encore ralentir le début des travaux de réhabilitation. A cette époque (2009) la ligne budgétaire consacrée au fonctionnement du Musée National ne bénéficiait que de 60 millions Fcfa.
Petit à petit le projet de réhabilitation prenant corps avec la volonté de plusieurs compatriotes aboutira à sa réouverture en minimisant au maximum les coûts. En Afrique, d’après les propos de Mme AMA Tutu Muna, le musée national du Cameroun est l’un des plus beaux. Elle va même ajouter que : « Lorsque les étrangers arrivent au Cameroun, ils sont émerveillés par la beauté du bâtiment. L’infrastructure en elle-même nous permet déjà de présenter beaucoup de choses ».
Aujourd’hui le Musée National permet de voir des objets qui prouvent que le Cameroun possède une culture de plus de 50 000 ans voire plus car après des fouilles archéologiques, constat a été fait de la découverte de l’âge du fer au Cameroun ; l’une des plus vieilles civilisations d’Afrique. Toujours selon le Ministre de la Culture, AMA Tutu Muna, « Nous avons pensé montrer au public qu’il n’y a aucun lien avec la culture occidentale ; la nôtre datant de plusieurs siècles ne saurait être abandonné pour embrasser une autre. »
Dans une vision stratégique pour pérenniser l’infrastructure, les œuvres d’arts et le patrimoine national, le Musée National via une fondation à but non lucrative devrait engranger des devises pour sa survie. Des cartes de fidélité élaborées à ce jour, vont permettre d’attirer plusieurs donateurs dans le but de continuer à entretenir l’histoire qui y est exposée. Le lointain souvenir de perfusion financière de la part de l’Etat pour son fonctionnement qui aboutera au dépôt de bilan faute de ressources pour sa réhabilitation devrait être une idée à encourager dans plusieurs autres projets importants. Pour illustrer l’importance des partenariats jusqu’ici engrangés par la fondation, Mme AMA Tutu Muna va préciser que l’un des fondateurs de Human Rights Watch, a accepté de mettre à la disposition du Musée national camerounais une collection de près de 1 800 objets sur plus de 10 000 objets d’art africain collectionnés par un riche propriétaire anglais appelé T. Dickson. Une collection précieuse selon le Ministre des Arts et de la Culture et très utile pour les étudiants qui pourront les consulter gratuitement. Pour s’autofinancer, les responsables et la tutelle du Musée national compte développer plusieurs produits à mettre à la disposition du public afin d’inciter des donateurs.
Le gouvernement d’Egypte a offert au Cameroun quelques pièces en nous proposant de faire voyager quelques-unes de notre collection. Pour les nombreux visiteurs attendus dans les prochains jours, un guide précise qu’ils devraient savoir tout de même que le Musée possède actuellement plusieurs collections inédites de photos classées par décennie. Des informations capitales pour la postérité. Encore qu’à part ceci, plusieurs chefferies traditionnelles ont accepté de prêter au Musée plusieurs objets de leur patrimoine culturel à l’instar des « bétis » avec des poteries très anciennes (300, 400 voire 500 ans d’ancienneté), les Mboum (premier habitant de l’Adamaoua et ancêtre de plusieurs tribus comme les bamilékés) avec la structuration de leur société qui prenait déjà en compte longtemps avant la colonisation un gouvernement interne avec du ministre des affaires étrangères jusqu’au secrétaire particulier du Chef traditionnel, des statuettes montrant la diversité culturelle de plusieurs peuples, du mobilier ancien appartenant à l’ancienne équipe dirigeante du palais présidentiel, les « vestiges » de la première constitution du Cameroun, une exposition d’objets musicaux issus des peuples vivants au Cameroun avec en prime pour le bonheur des visiteurs attendus le saxophone de Manu Dibango qui lui a permis de composer la chanson à succès « Soul Makossa » y compris l’instrument à musique de Wes Madiko, Sally Nyollo et bien d’autres artistes camerounais de renom.
En perspective courant 2015, des projections de discours inédits des dirigeants camerounais ou des films documentaires de 15 à 20 minutes seront programmés. Toujours dans la même lancée, AMA Tutu Muna, Ministre de la culture va préciser qu’actuellement son département ministériel s’attèle à la construction du Palais de la culture avec le terrain déjà connu et réquisitionné mais les financements pour la construction pas encore complètement mobilisés. Le Ministre comme regret aujourd’hui déplore la démolition des cases traditionnelles érigées dans l’enceinte du Musée National. Ces infrastructures avec toute la logistique qu’elles avaient bien voulues mobiliser se devaient de rappeler à la jeunesse les repères traditionnels de la société dans laquelle elle vit. Noyée dans la technologie et la mondialisation, plusieurs jeunes aujourd’hui n’ont plus aucune idée de la structuration tout au moins des cases traditionnelles de leurs tribus. L’initiative qui voudrait se répéter selon le Ministre de la culture s’est butée pour une première expérience à l’analyse de « désordre » urbain du délégué du gouvernement de Yaoundé alors que les cases étaient construites dans l’enceinte du Musée.
Le Cameroun revit certes mais pourra-t-il gagner le défi de vendre au plus profond du monde son image de marque jusqu’ici mal découvert faute de bonne structuration. La réouverture du Musée National est peut-être en grande partie la solution pour redévelopper la destination Cameroun. A suivre.
D’après le Ministre de la Culture, Mme AMA Tutu Muna : « Les travaux sont estimés jusqu’ici entre 3 à 4 milliards de Fcfa sans compter l’acquisition des objets exposés qui sont d’une valeur inestimable ». L’actuel Musée National, jadis palais présidentiel du Premier Chef de l’Etat camerounais Amadou Babatoura Ahidjo prendra ce statut en 1988 grâce à la volonté du second Chef de l’Etat du Cameroun S.E Paul Biya. Il venait alors supplanter l’ancienne résidence du Premier gouverneur de la ville de Yaoundé qui était Georg August Zenker qui servait de Musée; Un bâtiment situé derrière le Ministère des finances actuel. En 2009, devant le constat de la décrépitude avancée de l’infrastructure, la décision est sans appel ; la fermeture pure et simple du Musée National pour réfection générale. C’est alors que le Ministère des Arts et de la Culture va solliciter une expertise de l’UNESCO afin d’évaluer et le cout des travaux et les objets à réexposer dans le Musée. L’organisme international sous tutelle de l’ONU (Organisation des nations Unies) demandera alors 15 milliards au Cameroun. La mirobolante évaluation, qui fera froid au dos aux autorités camerounaises compte tenu de la récession et des nombreux projets avenirs, va encore ralentir le début des travaux de réhabilitation. A cette époque (2009) la ligne budgétaire consacrée au fonctionnement du Musée National ne bénéficiait que de 60 millions Fcfa.
Petit à petit le projet de réhabilitation prenant corps avec la volonté de plusieurs compatriotes aboutira à sa réouverture en minimisant au maximum les coûts. En Afrique, d’après les propos de Mme AMA Tutu Muna, le musée national du Cameroun est l’un des plus beaux. Elle va même ajouter que : « Lorsque les étrangers arrivent au Cameroun, ils sont émerveillés par la beauté du bâtiment. L’infrastructure en elle-même nous permet déjà de présenter beaucoup de choses ».
Aujourd’hui le Musée National permet de voir des objets qui prouvent que le Cameroun possède une culture de plus de 50 000 ans voire plus car après des fouilles archéologiques, constat a été fait de la découverte de l’âge du fer au Cameroun ; l’une des plus vieilles civilisations d’Afrique. Toujours selon le Ministre de la Culture, AMA Tutu Muna, « Nous avons pensé montrer au public qu’il n’y a aucun lien avec la culture occidentale ; la nôtre datant de plusieurs siècles ne saurait être abandonné pour embrasser une autre. »
Dans une vision stratégique pour pérenniser l’infrastructure, les œuvres d’arts et le patrimoine national, le Musée National via une fondation à but non lucrative devrait engranger des devises pour sa survie. Des cartes de fidélité élaborées à ce jour, vont permettre d’attirer plusieurs donateurs dans le but de continuer à entretenir l’histoire qui y est exposée. Le lointain souvenir de perfusion financière de la part de l’Etat pour son fonctionnement qui aboutera au dépôt de bilan faute de ressources pour sa réhabilitation devrait être une idée à encourager dans plusieurs autres projets importants. Pour illustrer l’importance des partenariats jusqu’ici engrangés par la fondation, Mme AMA Tutu Muna va préciser que l’un des fondateurs de Human Rights Watch, a accepté de mettre à la disposition du Musée national camerounais une collection de près de 1 800 objets sur plus de 10 000 objets d’art africain collectionnés par un riche propriétaire anglais appelé T. Dickson. Une collection précieuse selon le Ministre des Arts et de la Culture et très utile pour les étudiants qui pourront les consulter gratuitement. Pour s’autofinancer, les responsables et la tutelle du Musée national compte développer plusieurs produits à mettre à la disposition du public afin d’inciter des donateurs.
Le gouvernement d’Egypte a offert au Cameroun quelques pièces en nous proposant de faire voyager quelques-unes de notre collection. Pour les nombreux visiteurs attendus dans les prochains jours, un guide précise qu’ils devraient savoir tout de même que le Musée possède actuellement plusieurs collections inédites de photos classées par décennie. Des informations capitales pour la postérité. Encore qu’à part ceci, plusieurs chefferies traditionnelles ont accepté de prêter au Musée plusieurs objets de leur patrimoine culturel à l’instar des « bétis » avec des poteries très anciennes (300, 400 voire 500 ans d’ancienneté), les Mboum (premier habitant de l’Adamaoua et ancêtre de plusieurs tribus comme les bamilékés) avec la structuration de leur société qui prenait déjà en compte longtemps avant la colonisation un gouvernement interne avec du ministre des affaires étrangères jusqu’au secrétaire particulier du Chef traditionnel, des statuettes montrant la diversité culturelle de plusieurs peuples, du mobilier ancien appartenant à l’ancienne équipe dirigeante du palais présidentiel, les « vestiges » de la première constitution du Cameroun, une exposition d’objets musicaux issus des peuples vivants au Cameroun avec en prime pour le bonheur des visiteurs attendus le saxophone de Manu Dibango qui lui a permis de composer la chanson à succès « Soul Makossa » y compris l’instrument à musique de Wes Madiko, Sally Nyollo et bien d’autres artistes camerounais de renom.
En perspective courant 2015, des projections de discours inédits des dirigeants camerounais ou des films documentaires de 15 à 20 minutes seront programmés. Toujours dans la même lancée, AMA Tutu Muna, Ministre de la culture va préciser qu’actuellement son département ministériel s’attèle à la construction du Palais de la culture avec le terrain déjà connu et réquisitionné mais les financements pour la construction pas encore complètement mobilisés. Le Ministre comme regret aujourd’hui déplore la démolition des cases traditionnelles érigées dans l’enceinte du Musée National. Ces infrastructures avec toute la logistique qu’elles avaient bien voulues mobiliser se devaient de rappeler à la jeunesse les repères traditionnels de la société dans laquelle elle vit. Noyée dans la technologie et la mondialisation, plusieurs jeunes aujourd’hui n’ont plus aucune idée de la structuration tout au moins des cases traditionnelles de leurs tribus. L’initiative qui voudrait se répéter selon le Ministre de la culture s’est butée pour une première expérience à l’analyse de « désordre » urbain du délégué du gouvernement de Yaoundé alors que les cases étaient construites dans l’enceinte du Musée.
Le Cameroun revit certes mais pourra-t-il gagner le défi de vendre au plus profond du monde son image de marque jusqu’ici mal découvert faute de bonne structuration. La réouverture du Musée National est peut-être en grande partie la solution pour redévelopper la destination Cameroun. A suivre.
Quelles perspectives pour l’avenir ?
« Je suis en train d’inviter sur le plan international d’autres personnalités à l’instar de Manu Dibango de venir nous aider à porter le message car nous souhaitons que le Cameroun soit un peu plus ouvert et que la culture avec ce Musée soit porteur d’espoir »
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir le Musée un 6 Novembre (date de l’accession du Président Paul Biya à la magistrature suprême)?
«Dans chaque salle il y a une citation du Chef de l’Etat cela veut dire que nous avons grâce à sa politique pu mettre en œuvre quelque chose. Ce Musée est historique et symbolique ; arrivé à ce niveau avec l’apport de tous me permet de dire moi Ministre de la culture ma gratitude en me basant sur la politique du Chef de l’Etat en le promouvant. »
Que veut-on faire voir au grand public désormais ?
« C’est une communion, que les camerounais se reconnaissent à travers ce Musée serait un défi gagné. Si la rénovation a pris autant de temps c’est parce qu’on ne peut pas faire visiter un bâtiment vide. Les visiteurs qui viendront auront forcement des choses à donner pour l’amélioration. Dans les années avenirs nous auront forcément un plus beau musée car je suis persuadé que ceci n’est qu’un avant-goût. »
Ce musée compte combien de salles ?
« En superficie nous avons plus de 5 000 m2 d’espace d’exposition. Pour le nombre de salles au risque de me tromper une trentaine au moins. »
A combien sont évalués les travaux de réhabilitation à ce jour ?
« Depuis 2009 ils sont évalués à peu près à 3 voire 4 milliards de Fcfa sur les 15 milliards Fcfa évalués dès le départ par l’Unesco et il y a encore à faire. »
fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti http://www.camer.be/37215/11:1/cameroun-culture-le-musee-national-reprend-vie-cameroon.html
Réaction d’AMA TUTU MUNA, Ministre de la Culture
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