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segunda-feira, 26 de janeiro de 2015

«Bouddha assis en méditation» Musée Labit

Très connu pour sa collection égyptienne et notamment pour sa momie qui a impressionné des générations de Toulousains, le musée Labit possède une des plus belles collections d'art oriental de France. La magnifique demeure de style mauresque dans laquelle est installé le musée, dans le quartier du Busca, a appartenu à Georges Labit (1862-1899) fils de commerçant toulousain et grand voyageur. Ce bouddha du IIIe ou IVe siècle est entré dans les collections du musée dans les années soixante-dix.


L'œuvre expliquée par…
L'œuvre du dimanche

Francis Saint-Genez, conservateur du Patrimoine est arrivé en janvier 2014 à la direction du musée Paul-Dupuy (arts décoratifs et arts graphiques) et du musée Georges Labit (Egypte et arts asiatiques). Originaire du Gers il s'est formé à la Sorbonne et à l'école du Louvre, où il a étudié en particulier les arts de l'Asie. Il a été pendant 7 ans directeur du musée de la Préhistoire de Nemours (Île de France).

Francis Saint-Genez, directeur, conservateur du Patrimoine.

Quatre caractéristiques de cette statue de bouddha en schiste, exposée dans une vitrine de la salle consacrée à l'Inde, au musée Georges-Labit (17 rue du Japon).

1 Vers l'actuel Afghanistan. Cette statue de bouddha date du III ou IVe siècle. Elle provient de la région du Gandhara au nord-ouest de l'Inde, que certains considèrent comme la région qui a vu naître l'empire perse. C'est un territoire près du fleuve Indus, où se situent aujourd'hui l'Afghanistan, le Pakistan, le Tajikistan. À l'époque de ce bouddha, plusieurs peuples se côtoient dans cette partie conquise par Alexandre le Grand et baignée de civilisation helléniste. Différentes religions y cohabitent dans un esprit de tolérance : hindouisme, bouddhisme, zoroastrisme (ndlr : adeptes de Zarathoustra), religion grecque. Tout cela crée l'art gréco-bouddhique, où l'on retrouve à la fois des influences grecques et indiennes.

2 Une des plus anciennes représentations de Bouddha. C'est à cette époque, que l'on commence à oser représenter le Bouddha historique, Shakyamuni, qui était né en 623 avant Jésus-Christ, soit neuf siècles auparavant. Cette statue est une des plus anciennes représentations de bouddha. On retrouve l'influence grecque dans la forme du nez, droit et dans l'alignement du front, dans le vêtement plissé qui rappelle le chiton, la tunique grecque, et les motifs de feuillages sur le socle.

3. Reconnaissable à son chignon et ses lobes d'oreilles. On reconnaît qu'il s'agit de Bouddha, représenté en méditation sur les flots, grâce à des codes très précis. Le personnage a un chignon sur le front, signe qui le différencie d'autres divinités. Il a une autre caractéristique : des lobes d'oreilles très étirés. Cette particularité physique est un souvenir de l'époque où Bouddha, qui était fils de roi, portait de lourds bijoux aux oreilles. C'était avant qu'il renonce à la richesse et s'engage dans une existence ascétique. On devine le point entre les sourcils, symbolisant le troisième œil, la connaissance pure qui se situe au-delà des apparences. Les mains reposent en coupe dans l'attitude de méditation, dhyâna-Mudrâ.

4 Un profond calme intérieur. L'artiste était probablement de confession bouddhiste. Il a voulu exprimer l'importance de la méditation dans la libération de l'âme, à savoir que c'est par un travail intérieur qu'on réussit à s'affranchir des souffrances, des passions qui nous empêchent de voir la vérité et d'avoir une parfaite connaissance du monde. Bouddha montre le chemin à l'humanité, dégage un profond calme intérieur. Le monde n'a plus de prise sur lui… Cette statue vient sans doute d'un lieu de prière. L'État français l'a confiée au musée Labit dans les années soixante-dix.
 
 
L'artiste a voulu exprimer le profond calme intérieur qui se dégage de Bouddha/. Photo DR


 fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/25/2035809-bouddha-assis-en-meditation-musee-labit.html

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