C‘est l’intimité révélée au grand jour. Celle de la femme à sa toilette, en costume d’Eve ou habillée, chaste ou désinhibée, une intimité qui traverse les siècles, du Moyen Age à aujourd’hui. Sous le pinceau du peintre, le corps se dévoile, décomplexé à l’époque médiévale, idéalisé et irréel à la Renaissance, hardiment dissimulé sous des atours somptueux au XVIIe siècle. Boucher, un siècle plus tard, venait affoler les esprits libertins, découvrant au détour d’un boudoir une fesse callipyge ou une scène grivoise – deux tableaux libertins qui tel « L’Origine du monde » de Courbet étaient en leur temps sagement recouverts de toiles anodines. Avec Degas puis Bonnard, la femme apparaît sensuelle et sans fard, dans une intimité à son comble, émouvante et amoureuse. Puis, les années passant, la belle s’afrme et son regard assumé et fier défie l’objectif d’Erwin Blumenfeld ou de Bettina Rheims. Voilà toute une histoire, inattendue et passionnante, qui porte la femme aux nues.
« La Toilette, naissance de l’intime », jusqu’au 5 juillet, musée Marmottan, Paris-16e.
fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti http://www.elle.fr/Loisirs/Sorties/News/Expo-l-intimite-des-femmes-revelee-au-Musee-Marmottan-2888100
« Femme au miroir », Cagnaccio di San Pietro, 1972 - © DR
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