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segunda-feira, 8 de junho de 2015

Le Musée du Monastère des Augustines: un retour aux sources

Le design de l'exposition permanente a été élaboré par la firme Bisson Castonguay. Le panneau grillagé rappelle l'époque du cloître, alors les religieuses parlaient aux visiteurs à travers une grille.

MAQUETTE FOURNIE PAR BISSON CASTONGUAY POUR LE MONASTÈRE DES AUGUSTINES

(Québec) Dans un tel lieu chargé d'histoire, élaborer une exposition permanente sur le patrimoine des Augustines se révèle tout un défi. «C'est un projet intégré, qui s'enracine dans l'histoire et s'inspire du ressourcement. Se ressourcer, ça signifie revenir aux sources, à l'histoire», signale Mme Gaumond, qui établit le lien avec la nouvelle fonction du monastère, qui ouvrira bientôt au public sous forme de centre de santé globale.


Portant les traces de l'incendie qui a ravagé L'Hôtel-Dieu de Québec en 1755, ce mortier avec pilon aurait été emporté de France par les trois augustines fondatrices en 1639.

PHOTO FOURNIE PAR LE MONASTÈRE DES AUGUSTINES


Ce coffret de chirurgie (vers 1730) provient de la collection du monastère de l'Hôpital général de Québec.

PHOTO FOURNIE PAR LE MONASTÈRE DES AUGUSTINES

Au premier étage, les visiteurs-qui séjournent sur place ou qui sont de passage pour la journée - accèdent à la première salle de l'exposition, auparavant le grand parloir. À l'époque où les Augustines étaient cloîtrées, c'est là que les gens pouvaient entrer en contact avec les religieuses. On y verra les «objets vedettes» provenant des 12 monastères des Augustines au Québec, mentionne Mme Gaumond. Par exemple, le coffre qu'ont amené de France les trois fondatrices des Augustines, en 1639.

Dans la deuxième salle, on entre un peu plus dans «le cloître», dans ce qui était le parloir de la supérieure. C'est là que les jeunes femmes aspirant à devenir augustines se présentaient à la mère supérieure, explique Catherine Gaumond. On y verra notamment une «robe de mariée, que les femmes portaient pour prononcer leurs voeux, puisqu'elles se mariaient à Dieu», dévoile la directrice de la muséologie.

Tout comme les religieuses, le visiteur fait ensuite son «noviciat» en découvrant à quoi ressemblait la vie quotidienne de ces femmes dont le rôle premier était de soigner. Avec le corps comme fil conducteur, on y présente l'évolution des pratiques médicales de la Nouvelle-France à aujourd'hui. Fondatrices du premier hôpital en Amérique au nord du Mexique, L'Hôtel-Dieu de Québec, les Augustines détiennent une riche collection d'artéfacts médicaux.



Enfin, dans le grand réfectoire, on en apprend davantage sur le savoir-faire des religieuses. Roberie, cordonnerie, imprimerie, entretien ménager, confection de fleurs... les Augustines savaient faire preuve de débrouillardise! Aussi, six stations vidéo présentent des extraits d'un film tourné avec les religieuses.

«Le design de l'exposition est très contemporain» souligne Catherine Gaumond. Des lignes droites, un look très épuré qui laisse toute la place aux objets. Des visites guidées seront offertes, et un audioguide sera mis à la disposition des visiteurs.

Le deuxième étage abrite une série de photographies d'archives. Les visiteurs pourront aussi accéder au choeur et à la chapelle du monastère, selon la disponibilité de ces lieux toujours utilisés par les religieuses. Il en va de même pour les voûtes qui, lorsqu'il n'y aura pas d'événement en cours, valent le détour.

Grande proximité

Les visiteurs qui séjournent au monastère auront aussi le loisir d'admirer la collection d'oeuvres françaises et de la Nouvelle-France des Augustines, installée au troisième étage, où se trouvent les chambres authentiques. «Les gens vont avoir une proximité épouvantable avec le patrimoine!» s'exclame Mme Gaumond. Ceux qui le souhaitent pourront aussi accéder au centre d'archives pour y faire des recherches, sur réservation.

Les artéfacts qui font partie de l'exposition permanente du monastère des Augustines ne représentent qu'une petite partie du legs des religieuses, qui compte quelque 40000artéfacts. Pour rassembler tous ces objets en un même lieu, on a construit un nouvel étage au pavillon le plus récent du monastère pour y abriter une vaste réserve muséale.

«Ça fait au moins deux ans, deux ans et demi qu'on travaille à tout consigner et à classer les artéfacts. Les objets et le mobilier de collection, du XVIe siècle à aujourd'hui, sont sélectionnés selon des critères historiques et de sens. Ils sont classés selon trois axes : les oeuvres sociales, les oeuvres religieuses et la vie communautaire», explique la directrice de la muséologie.

La réserve est accessible uniquement aux chercheurs, sur rendez-vous.Au monastère des Augustines, «le musée est partout». «Le monastère est un artéfact en soi, on peut interpréter partout», indique la directrice de la conservation et de la muséologie, Catherine Gaumond.


fonte: @edisonmariotti #edisonmarioti http://www.lapresse.ca/le-soleil/dossiers/lieu-dhistoire-et-davenir/201505/09/01-4868458-le-musee-du-monastere-des-augustines-un-retour-aux-sources.php

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