Ouvir o texto...

quarta-feira, 3 de junho de 2015

LE MUSÉE GUIMET DÉVOILE L’ASIE MAJEURE

Avec Du Nô à Mata Hari le musée Guimet nous dévoile la fabuleuse histoire du théâtre en Asie. Un voyage pour les sens.




Mata Hari dansant dans la bibliothèque du Musée Guimet, 1905.© Musée national des arts asiatiques - Guimet / Image MNAAG


D'une main experte Aurélie Samuel soulève une feuille de papier qui protège un costume de l'Opéra de Pékin. Et dévoile la luxuriance d'une broderie ou le kitsch d'une coiffe garnie de (fausses) perles. Miraculeusement sauvée de la destruction par l'acteur chinois Shi Pei Pu avant qu'il ne parte en camp de rééducation cette collection a naturellement trouvé sa place dans cet accrochage. Ce trésor fait partie des 300 pièces présentées - dont moitié de prêts - qui font de l'exposition de Guimet "Du Nô à Mata Hari 2000 ans de théâtre en Asie" un événement. «L’idée est de donner envie aux visiteurs d'assister à un spectacle.

Masque Hanuman du théâtre Khon.João Silveira Ramos/Museu do Oriente/Lisboa/Portugal

Nous avons choisi de présenter la plus part des pièces hors vitrine sur des petites scènes avec des éclairages changeants», résume Aurélie Samuel co-commissaire de cette exposition et spécialiste des textiles du musée. «D’une certaine façon, nous inscrivons ce théâtre dans l'histoire de l'art».

Qu'elles soient d'inspirations sacrées en Inde ou sous l’influence des grands textes littéraire ( en Chine ou au Japon) ces formes spectaculaires ne cessent d'éblouir le monde par la richesse des costumes, le travail des masques et autres parures. «Prenez par exemple le masque de Nô : on dit que lorsque l'acteur l'enlève, le masque s'endort comme si il était une entité vivante».


UN VOYAGE AUX CONFINS DU THÉÂTRE ET DES ORIGINES

On en verra à Guimet ainsi que des marionnettes de Bunraku ou des silhouettes découpées en cuir du théâtre d'ombres. «Très souvent dans ce théâtre d'Asie le costume fait office de décor.» On découvrira également les kimonos de scène de Itchiku Kubota qui mis bout à bout forment de véritables paysages. «Comme une série d'estampes». Surtout l'exposition veut offrir au public à la fois une lecture scientifique et une approche actuelle. Ainsi en regard des marionnettes japonaises on pourra voir des extraits du film de Takeshi Kitano "Dolls" ou plus loin des images de Bollywood ce cinéma coloré d'Inde qui s'inspire des mythes et légendes à sa façon. «On constate d'ailleurs que certains pays prennent enfin conscience de ce patrimoine immatériel», reprend Aurélie Samuel.

Itchiku Kubota, symphonie de Lumière UzuInternational Chodiev Foundation

Du Cambodge à la Thaïlande, de L'Inde au Japon, le visiteur va entreprendre un voyage aux confins du théâtre et des origines. Une première sur ce thème. Outre le musée du Quai Branly et des collectionneurs privés, les prêts des pièces les plus rares viennent de la Fondation Oriente de Lisbonne. A l'image de ce barong un lion de «scène». Aurélie Samuel savoure dans les réserves les derniers instants de calme en tête à tête avec ces trésors avant la présentation au public. Et Mata Hari dans tout cela ? «Elle est née ici à Guimet d'une certaine façon. Arrivée à Paris on la connaissait sous le nom de Lady MacLeod. Emile Guimet l'avait vue se produire dans une danse "exotique"... Il a eu l'idée de l'inviter à donner un récital chorégraphié dans la bibliothèque du musée. C'était le buzz parfait pour lancer Guimet. Il lui a trouvée son surnom de surcroît».

Mata Hari finira quasi nue -en fait elle portait un juste au corps de couleur chair. Le succès fut au rendez-vous pour l'un comme pour l'autre. L'espionne devait d'être honorée dans les lieux même de son triomphe en 1905. Preuve que l'Asie vaut bien une danse.

Du Nô à Mata Hari 2000 ans de Théâtre en Asie. Musée Guimet Paris jusqu'au 31 août.

fonte: PAR PHILIPPE NOISETTE @edisonmariotti #edisonmarioti http://www.parismatch.com/Culture/Art/Le-musee-Guimet-devoile-l-Asie-majeure-Du-No-Mata-Hari-746790

Nenhum comentário:

Postar um comentário