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domingo, 29 de abril de 2018

Etats-Unis: un musée d'art palestinien espère changer les mentalités. - United States: a museum of Palestinian art hopes to change mentalities. - Estados Unidos: um museu de arte palestina espera mudar mentalidades.

La petite ville de Woodbridge, dans le Connecticut, peut paraître à des années-lumière du Moyen-Orient. Mais elle accueille désormais le premier musée américain dédié à l'art palestinien, avec l'espoir de bousculer les idées reçues sur le peuple palestinien.



A 120 km de New York, Woodbridge, commune aisée proche de l'université de Yale, est bien loin des millions de visiteurs attirés par les musées de la métropole américaine.

Mais son existence est déjà une performance en soi, fruit de l'acharnement de l'homme d'affaires palestino-américain Faisal Saleh, 66 ans, installé aux Etats-Unis depuis le début des années 1970.

Les relations étroites entre Washington et Israël, dont le 70e anniversaire sera célébré le 14 mai, le déménagement annoncé de l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, les gros titres sur des attentats ou des attaques au couteau perpétrées par des Palestiniens tendent à dominer la perception qu'ont de nombreux Américains du peuple palestinien.

"Les médias et les forces hostiles à la Palestine ont présenté les Palestiniens sous un jour très négatif, et d'une certaine façon ils ont été déshumanisés", souligne Faisal Saleh dans un entretien à l'AFP.




L'homme d'affaires, qui a travaillé dans l'édition et les logiciels, espère que son musée amènera des Américains de tous bords à voir les Palestiniens comme "un peuple comme les autres".

"Nous avons nos artistes, comme tous les pays ont leurs artistes, et nous en avons un nombre disproportionné", dit-il. "Beaucoup d'entre eux travaillent dans des conditions très rudimentaires".
"Créatifs plutôt qu'arriérés"

Baptisé "Palestine Museum US", ce nouveau lieu, qui abrite plus de 70 oeuvres d'art, 100 photographies, des broderies et des costumes, doit ouvrir ses portes au public ce dimanche.




Gratuit, n'employant que des bénévoles, avec un budget de 500.000 dollars à peine, l'espace d'exposition de quelque 400m2 n'ouvrira pour commencer que le dimanche.

Même s'il s'agit uniquement d'oeuvres d'art, et que le musée n'offre aucune explication sur le conflit israélo-palestinien, la nostalgie pour un territoire, pour la paix et l'auto-détermination imprègne de nombreuses oeuvres exposées.

Les Palestiniens appellent l'anniversaire de la création d'Israël en 1948 la "Nakba" ("catastrophe" en arabe), en mémoire de l'exode de la population arabe palestinienne pendant la guerre israélo-arabe de cette année-là.

"L'art élargit toujours l'horizon de nos pensées," dit Samia Halaby, artiste palestinienne reconnue de 81 ans, aujourd'hui new-yorkaise, dont trois toiles sont exposées dans le nouveau musée.

"J'espère qu'ils apprendront des choses sur notre existence en tant que peuple, et qu'ils nous verront comme créatifs plutôt qu'arriérés, comme les médias aiment souvent nous présenter", dit-elle.

"C'est ce qu'arrivent à faire de nombreux musées dans le monde pour de nombreuses cultures et idées différentes".




L'espace d'exposition, très lumineux, s'ouvre sur de vieilles photos de Jérusalem à l'époque du mandat britannique, jusqu'à l'art contemporain et abstrait.
"Un grand musée dans une grande ville"

Rassembler toutes les pièces en peu de temps a été un vrai casse-tête. D'autant que, jusqu'à ce qu'Halaby valide le projet, de nombreux artistes palestiniens ou arabes d'Israël refusaient de s'y associer.

Ayant finalement réussi à réunir les travaux de quelque 29 artistes, dont beaucoup vivent en Israël, dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie, Saleh pense avoir démontré que le concept mérite d'être élargi.



"Nous espérons que très bientôt, d'autres entrepreneurs palestiniens apporteront une contribution financière pour réaliser notre objectif final, à savoir créer un grand musée dans une grande ville, comme New York ou Washington".

Les premières réactions ont été positives.

"Notre activité est très pacifique (...) Nous voulons partager notre art avec les gens, je ne vois pas comment cela pourrait gêner quelqu'un", dit-il.

Après avoir assisté à une cérémonie d'inauguration dimanche dernier, Timothy Niedermann, un auteur qui a écrit un roman sur la Palestine, a estimé que les Etats-Unis avaient bien besoin d'un tel musée.

"L'image négative que nous avons se justifie sans doute par notre expérience du terrorisme, mais nous ne connaissons rien d'autre. Ce musée va montrer que +Oui, il y a bien des gens normaux qui vivent là-bas+".

"Et cela a vraiment besoin d'être dit: des gens normaux avec lesquels on peut avoir une conversation normale, afin d'arriver peut-être à des solutions normales".





fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti


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Culture is not what enters the eyes and ears, 
but what modifies the way of looking and hearing

Cultura não é o que entra pelos olhos e ouvidos,
mas o que modifica o jeito de olhar e ouvir.









--in
United States: a museum of Palestinian art hopes to change mentalities.

The small town of Woodbridge, Connecticut, may be light years away from the Middle East. But it now hosts the first American museum dedicated to Palestinian art, hoping to shake up the misconceptions about the Palestinian people.

At 120 km from New York, Woodbridge, a well-off town close to Yale University, is far from the millions of visitors attracted to the museums of the American metropolis.

But its existence is already a performance in itself, fruit of the relentlessness of the Palestinian-American businessman Faisal Saleh, 66, settled in the United States since the early 1970s.

The close ties between Washington and Israel, whose 70th anniversary will be celebrated on May 14th, the announced relocation of the US Embassy from Tel Aviv to Jerusalem, the headlines about attacks or knife attacks perpetrated by Palestinians tend to to dominate the perception many Americans have of the Palestinian people.

"The media and forces hostile to Palestine have portrayed the Palestinians in a very negative light, and somehow they have been dehumanized," Faisal Saleh said in an interview with AFP.
The businessman, who has worked in publishing and software, hopes that his museum will bring Americans of all stripes to see the Palestinians as "a people like the others"."We have our artists, as all countries have their artists, and we have a disproportionate number," he says. "Many of them work in very rudimentary conditions.""Creative rather than backward"Called "Palestine Museum US", this new venue, which houses more than 70 works of art, 100 photographs, embroidery and costumes, is due to open to the public this Sunday.Free, employing only volunteers, with a budget of just 500,000 dollars, the exhibition space of some 400m2 will open to begin on Sunday.Even if it is only works of art, and the museum offers no explanation on the Israeli-Palestinian conflict, nostalgia for a territory, for peace and self-determination permeates many works exposed.Palestinians call the anniversary of the creation of Israel in 1948 the "Nakba" ("catastrophe" in Arabic), in memory of the exodus of the Palestinian Arab population during the Israeli-Arab war of that year."Art is always widening the horizon of our thoughts," says Samia Halaby, an 81-year-old Palestinian artist now in New York, whose three canvases are on display in the new museum."I hope they will learn about our existence as a people, and that they will see us as creative rather than backward, as the media often likes to introduce us," she says."That's what many museums in the world can do for many different cultures and ideas."The exhibition space, very bright, opens on old photographs of Jerusalem at the time of the British mandate, until the contemporary and abstract art."A big museum in a big city"Gathering all the pieces in a short time has been a real headache. Especially since, until Halaby validated the project, many Palestinian or Arab artists from Israel refused to join.Having finally managed to gather the work of some 29 artists, many of whom live in Israel, the Gaza Strip or the West Bank, Saleh thinks he has demonstrated that the concept deserves to be expanded.
"We hope very soon other Palestinian entrepreneurs will make a financial contribution to achieve our ultimate goal of creating a great museum in a big city like New York or Washington."The first reactions were positive."Our activity is very peaceful (...) We want to share our art with people, I do not see how it could embarrass someone," he says.After attending an inauguration ceremony last Sunday, Timothy Niedermann, an author who wrote a novel about Palestine, said the United States needed such a museum."The negative image that we have is probably justified by our experience of terrorism, but we do not know anything else.This museum will show that + Yes, there are many normal people living there +"."And it really needs to be said: normal people with whom we can have a normal conversation, maybe to arrive at normal solutions". 
--br
Estados Unidos: um museu de arte palestina espera mudar mentalidades.A pequena cidade de Woodbridge, Connecticut, pode estar a anos-luz do Oriente Médio. Mas ela agora abriga o primeiro museu americano dedicado à arte palestina, na esperança de sacudir as idéias preconcebidas sobre o povo palestino.A 120 km de New York, Woodbridge, fácil comuna perto da Universidade de Yale, é milhões longe de visitantes atraídos pelos museus da metrópole norte-americanos.Mas sua existência já é uma conquista em si, fruto do homem duro do empresário palestino-americano Faisal Saleh, 66, instalada nos Estados Unidos desde os anos 1970.As estreitas relações entre Washington e Israel, cujo 70º aniversário será comemorado em 14 de maio anunciou a mudança da embaixada americana de Tel Aviv para Jerusalém, as manchetes sobre ataques ou faca ataques perpetrados pelos palestinos tendem a dominar a percepção que muitos americanos têm do povo palestino."A mídia e as forças hostis na Palestina apresentou os palestinos em uma luz muito negativa, e de alguma forma eles foram desumanizado", disse Faisal Saleh em entrevista à AFP.
O empresário, que trabalhou em publicações e softwares, espera que seu museu traga americanos de todos os tipos para ver os palestinos como "um povo como os outros"."Nós temos nossos artistas, como todos os países têm seus artistas, e nós temos um número desproporcional", diz ele. "Muitos deles trabalham em condições muito rudimentares"."Criativo e não para trás"Chamado "Palestina Museu norte-americano," este novo local, o lar de mais de 70 obras de arte, 100 fotografias, bordados e fantasias, a abrir as suas portas ao público no domingo.Livre, empregando apenas voluntários, com um orçamento de apenas 500.000 dólares, o espaço de exposição de cerca de 400m2 será aberto para começar no domingo.Mesmo que sejam apenas obras de arte, e o museu não oferece explicações sobre o conflito israelo-palestino, a nostalgia de um território, a paz e a autodeterminação permeiam muitas obras exposta.Os palestinos chamam o aniversário da criação de Israel em 1948 de "Nakba" ("catástrofe" em árabe), em memória do êxodo da população árabe palestina durante a guerra israelense-árabe daquele ano."A arte está sempre ampliando o horizonte de nossos pensamentos", diz Samia Halaby, uma artista palestina de 81 anos, agora em Nova York, cujas três telas estão em exibição no novo museu."Espero que eles aprendam sobre a nossa existência como povo e que nos vejam como criativos e não para trás, como a mídia geralmente gosta de nos apresentar", diz ela."Isso é o que muitos museus do mundo podem fazer por diferentes culturas e idéias."O espaço expositivo, muito brilhante, abre-se em fotografias antigas de Jerusalém na época do mandato britânico, até a arte contemporânea e abstrata."Um grande museu em uma cidade grande"Reunir todas as peças em pouco tempo tem sido uma verdadeira dor de cabeça. Especialmente desde que Halaby validou o projeto, muitos artistas palestinos ou árabes de Israel se recusaram a participar.Tendo finalmente conseguido reunir o trabalho de cerca de 29 artistas, muitos dos quais vivem em Israel, na Faixa de Gaza ou na Cisjordânia, Saleh acha que ele demonstrou que o conceito merece ser expandido.
"Esperamos muito em breve que outros empresários palestinos contribuam financeiramente para alcançar nosso objetivo final de criar um grande museu em uma cidade grande como Nova York ou Washington."As primeiras reações foram positivas."Nossa atividade é muito pacífica (...) Queremos compartilhar nossa arte com as pessoas, não vejo como isso possa embaraçar alguém", afirma.Depois de assistir a uma cerimônia de posse no domingo passado, Timothy Niedermann, um autor que escreveu um romance sobre a Palestina, disse que os Estados Unidos precisavam de tal museu."A imagem negativa que temos é provavelmente justificada pela nossa experiência de terrorismo, mas não sabemos mais nada. Este museu vai mostrar que + Sim, existem muitas pessoas normais a viver lá +"."E realmente precisa ser dito: pessoas normais com as quais podemos ter uma conversa normal, talvez para chegar a soluções normais".
 

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