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sexta-feira, 9 de janeiro de 2015

Le rêve américain du Musée départemental Arles antique




Un partenariat est validé avec la richissime Fondation Getty de Los Angeles


La BNF possède de superbes collections dont pourra profiter le musée bleu. Comme ces deux bronzes issus du trésor de Berthouville (Ier-IIe) : une Coupe aux Centaures () ou encore cette statuette "Mercure tenant le caducée" (). Ces pièces, rénovées grâce à la Villa Getty, pourraient être exposées à Arles. Photo Tahnee Cracchiola- Getty


Le musée départemental Arles antique a déjà signé une convention avec le musée du Louvre, qui a notamment permis le retour de la Vénus d'Arles dans sa ville à l'occasion de l'exposition Rodin, la lumière de l'antique, en 2013. C'est un partenariat du même genre qui devrait être signé avec la Bibliothèque nationale de France (BNF) et son cabinet des monnaies, médailles et antiques. "Ce sont eux qui gèrent les collections des Rois et des grands seigneurs tombés dans le patrimoine national à la Révolution", explique Claude Sintès, directeur du Musée bleu.

Les collections, vous l'aurez compris, sont assez exceptionnelles. Et quelques pièces pourraient bien atterrir à Arles, dans le cadre d'échanges d'expositions et de compétences. Ainsi, le trésor de Berthouville, "128 objets en argent absolument somptueux, trouvés au XIXe siècle par un paysan dans ce qui était un ancien sanctuaire romain", dixit le boss du Musée bleu, pourrait bien être exposé à Arles. "C'est une collection exceptionnelle, jamais vue, ajoute Claude Sintès. C'est vraiment spectaculaire, on a des dizaines de vases en argent avec des décors mythologiques de la plus grande qualité. C'est ce que l'artisanat romain faisait de mieux à l'époque !"

Mais pour voir ce trésor, il faudra vraisemblablement attendre 2017, car il est la pièce maîtresse d'une grande expo autour du luxe romain qui a débuté mi-novembre à la villa Getty, à Los Angeles. Normal que le musée américain ait la priorité : il a financé la restauration de ce fameux trésor en argent.

Arles devrait en avoir l'exclusivité en Europe, avant le retour dans les collections de la BNF, à Paris. D'où les contacts qui se sont noués avec le musée Getty et la Fondation, en plus du partenariat en Algérie (lire ci-dessous). "On récupérera l'expo aux États-Unis, mais dans le futur, le Getty est demandeur pour continuer des échanges, assure Claude Sintès. Si un jour, ils montent une exposition dont le thème pourrait permettre de présenter notre César, on pourrait le leur prêter, alors qu'on l'a refusé à de nombreuses institutions car on ne voulait pas se priver de cette pièce emblématique trop longtemps, mais étant donné nos relations avec le Getty... Et bien sûr, pourquoi pas un prêt dans l'autre sens, d'oeuvres emblématiques du musée Getty, ou d'expositions toutes faites. Tout ça est en gestation. Dans l'avenir, les liens pourront être intensifiés. César, on ne peut pas le prêter partout, mais pour des retours de pièces extraordinaires et mondialement connues en provenance des États-Unis, ça vaut le coup de s'en priver quelques mois. Au Getty, ils ont des bronzes dignes du musée d'Athènes !" Le rêve américain est en route pour le musée départemental Arles antique. Et il semble avoir toutes les chances de se concrétiser dans les mois ou les années à venir.
Un atelier de restauration installé par le Musée bleu

Le Getty Center, en plus de collections impressionnantes (Les Iris de Van Gogh peints au monastère de Saint-Paul-de-Mausole de Saint-Rémy, par exemple), dispose d'un atelier de restauration et de préservation du patrimoine pour travailler sur les collections qui lui appartiennent, ou pas. "C'est là qu'on trouve le fil avec Arles", explique Claude Sintès, directeur du Musée bleu, dont l'atelier de restauration et de conservation des mosaïques est très réputé.

À tel point que les Américains, financeurs du projet, ont sollicité le musée arlésien pour mettre en place avec les Algériens un laboratoire de restauration de mosaïques à Tipaza. "Il s'agit en quelque sorte de dupliquer notre atelier en Algérie, en formant le personnel à toutes les techniques, pour avoir in fine un atelier autonome, explique Claude Sintès. Nous sommes en quelque sorte des prestataires de service pour Getty. Pourquoi nous ? Parce qu'ils connaissent la qualité de notre travail et parce qu'ils souhaitaient faire intervenir des francophones pour faciliter les choses. Il y a eu quelques difficultés pour mettre tout ça en place, mais le voyage de Jean-Noël Guérini à Los Angeles, en novembre, a permis d'acter les principes de ce partenariat. Tout devrait démarrer au début de cette année 2015." Et pour le patron du Musée bleu, tout le monde est gagnant : "Faire un labo là-bas, c'est plus malin, dans l'esprit, on pourrait presque parler de transfert technologique."


C'est l'histoire d'un milliardaire américain, Jean Paul Getty, collectionneur forcené. Qui a amassé durant sa vie des oeuvres d'art "qu'on ne pourrait plus faire sortir des pays aujourd'hui, des choses tout à fait extraordinaires", souligne Claude Sintès, le directeur du musée départemental Arles antique. Dans les années 70, la villa Getty est bâtie à Los Angeles, sur le modèle de la villa des Papyrus à Herculanum (mais en bien plus grand) pour accueillir les pièces de la collection antique du richissime homme d'affaires. À sa mort, en 1976, la Fondation Getty devient indépendante et, pour son financement, encaisse les royalties des avoirs pétroliers du milliardaire. La somme est colossale, ce qui permet une acquisition d'oeuvres ambitieuse, puis la construction, en 1997 et toujours à Los Angeles, du Getty Center, pour les pièces du Moyen Âge jusqu'à la période contemporaine. Troisième entité, la Fondation Getty, qui offre des dotations spéciales pour des actions de préservation du patrimoine dans le monde.
 
fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti http://www.laprovence.com/article/edition-arles/3207769/le-reve-americain-du-musee-departemental-arles-antique.html

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