UNE FONDATION POUR CREER ET GERER UN MUSEE
Les derniers héritiers de la collection du mécène Jacques Doucet, son petit neveu Jean Angladon-Dubrujeaud (1906-1979) et son épouse avignonnaise Paulette Martin (1905-1988), souhaitèrent transformer leur demeure d’Avignon en musée.
C’était aussi le souhait de Jean Dubrujeaud qui, depuis la mort de son oncle en 1929, gérait les biens de Jeanne Roger-Doucet très âgée. Malgré des dons et des ventes (un lot de tableaux de Braque et Picasso en 1937) il subsistait dans la famille, à Paris et Neuilly, des œuvres d’artistes de la période 1874-1925, de Van Gogh à Modigliani, mais aussi des meubles et tableaux de la première collection du 18e siècle dont Chardin, Boucher et Hubert Robert.
En 1970, une partie de cet ensemble parvint à Avignon. Sans enfant, le couple voulut organiser la création, au centre d’Avignon, d’un musée qui porterait leur nom.
Paulette Angladon-Dubrujeaud qui survécut neuf ans à son mari, choisit la Fondation de France comme légataire universelle, à charge pour elle d’obtenir le décret d’utilité publique et de remettre la totalité de l’héritage à la Fondation avignonnaise.
Reconnue d’utilité publique – par décret du 9 février 1993 - la Fondation Angladon-Dubrujeaud a organisé les travaux de mise aux normes de l’hôtel particulier des Fondateurs en vue de son ouverture au public. Le musée a ouvert en novembre 1996.
Depuis cette date, un Conseil d’administration gère les biens de la Fondation et donne au Conservateur les moyens d’assurer la sécurité du musée et de développer des animations régulières et des expositions temporaires. A ce jour, ce musée privé n’a reçu aucune aide publique.
Le Musée Angladon
abrite une collection d’oeuvres d’art d’importants artistes des 18e, 19e et 20e siècles, conservées par un couple de peintres et graveurs, Jean et Paulette Angladon-Dubrujeaud, héritiers du célèbre couturier et collectionneur parisien Jacques Doucet.
Grâce aux acquisitions de cette personnalité exceptionnelle, le public peut découvrir des œuvres de Degas, Daumier, Manet, Sisley, Forain, Van Gogh, Cézanne Picasso ou Modigliani.
Selon la volonté des fondateurs avignonnais, leur hôtel particulier a conservé au premier étage, le charme d’un intérieur d’amateurs d’art : salle médiévale et Renaissance, atelier d’artistes, salon chinois et salons du 18e siècle présentant de nombreux tableaux, dessins, meubles estampillés et objets d’art.
Historique
Le musée a ouvert au public en novembre 1996. Les collections proviennent pour l’essentiel d’un grand mécène parisien : le couturier Jacques Doucet (1853-1929) qui fonda deux bibliothèques parisiennes – la Bibliothèque d’art et d’archéologie et la Bibliothèque littéraire- et collectionna les œuvres du 18e siècle avant de choisir l’avant-garde de son temps.
Ses derniers héritiers, Jean Angladon-Dubrujeaud (1906-1979) et son épouse avignonnaise Paulette Martin (1905-1988), sans descendance, organisèrent la création d’un musée dans leur hôtel particulier du centre d’Avignon pour les oeuvres importantes conservées par la famille. Ils firent eux-mêmes quelques acquisitions de tableaux du 16e au 18e et des meubles « haute époque ».
Parcours
Rez-de-chaussée : collections des 19e et 20esiècles et salle de documentation
Un escalier du 18e siècle dessert les deux niveaux consacrés à la visite. Il introduit à la suite de salons gardant l’aspect d’une maison habitée.
Premier étage : demeure des Fondateurs et collections anciennes, du 16e au 18e siècle
La visite peut être complétée par une vidéo présente en 15 mns l’histoire des collections en plusieurs langues.
PERIODE 1900-1920
Principales œuvres exposées
– La Blouse Rose de Modigliani et plusieurs oeuvres de Picasso : Rêverie, Le Couple, Autoportrait de 1904, Arlequin assis devant un tableau cubiste (1915) et deux Natures mortes de 1919 et 1920
– Fleur dans un vase de Derain, sculpture et estampes de l’artiste
– Autoportrait et portrait de Foujita sur feuilles d’or
– Tabouret « art déco » de Pierre Legrain créateur de nombreux cadres
– Masques africains achetés à Paul Guillaume, grand amateur d’art africain
PERIODE 1850-1890
– Sancho Pançha, superbe étude de Daumier, pour Don Quichotte dans les montagnes
– Paysage de Diaz, illustrant l’Ecole de Barbizon
– Le Lapin de Manet, nature morte évoquant une œuvre de Chardin
- Neige à Louveciennes de Sisley, bel exemple de recherche impressionniste en 1874. Le cadre doré rappelle la présence de ce tableau dans la collection du XVIIIe siècle de Jacques Doucet.
- Nature morte au pot de grès de Cézanne
– Wagons de chemin de fer de Van Gogh, peint à Arles en août 1888
– Danseuses et Repasseuse de Degas
– La Porte entrebâillée de Vuillard, œuvre pointilliste d’un artiste Nabis
Œuvres d’Eugène Carrière, Jean-Louis Forain, Niederhaüsen…
Premier étage
UN INTERIEUR D’AMATEURS D’ART
tel que le souhaitaient les fondateurs, Jean et Paulette Angladon-Dubrujeaud.
Salon rouge : ensemble de peintures du XVIIe siècle acquises par les fondateurs. Buffet sculpté sur le thème des saisons dans un état exceptionnel, Taureau de bronze
Salle médiévale et renaissance : deux sculptures médiévales Vierge (XIIIe s) et Saint Jean-Baptiste (XVe s) parmi un bel ensemble de portraits du 16e siècle
L’atelier des deux artistes : dessins et gravures des années 1930-1960, signés Paulette Martin et Jean Angladon. Les expositions temporaires peuvent modifier la présentation.
Salle Doucet : documents familiaux et tableaux présentant les salons du collectionneur
Bibliothèque présentant des œuvres du 18es, Tempête de Joseph Vernet, célèbre peintre né à Avignon, Marines de Lacroix de Marseille et Galerie en ruines et Maternité œuvres d’Hubert Robert ayant fait partie des collections Doucet. Pour des raisons de conservation, les dessins de Boucher, Lancret et Greuze ne sont pas exposés toute l’année.
Les salons du 18ème siècle : remarquable ensemble de tableaux « souvenirs » de la première collection de Jacques Doucet.
– Portrait de femme de Sir Thomas Lawrence
– Coin d’office de Chardin
Parmi le mobilier estampillé, les sculptures et objets d’art caractéristiques des salons français au 18e siècle: – Duchesse brisée de Tillard – Chaise-voyelle de Lelarge – Sièges de Jacob – Commodes de Schey et de Garnier – Pendule à l’éléphant – Porcelaines anciennes – Miniatures (Autoportrait de Mme de Pompadour).
Salon d’Extrême-Orient : Danseuse de l’époque Tang (7e s), Amida (représentation bouddhique sur soie), porcelaines chinoises des 17-18e siècles
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