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quinta-feira, 19 de março de 2015

Le Musée de l'immigration, cible de l'extrême droite

Une employée du centre culturel a fait une triste découverte le 13 mars en voyant les murs du bâtiment recouverts d'affiches hostiles à la venue d'étrangers en France. Une opération revendiquée par un groupe aux thèses proches de celles de l'extrême droite.



Après la quenelle d'Alain Soral au mémorial de la Shoah de Berlin, un autre lieu culturel a été visé par des militants proches de l'extrême droite. Le Musée de l'histoire de l'immigration a été la cible d'un groupe hostile à l'immigration pendant la nuit de jeudi 12 mars à vendredi 13 mars.

Ce matin, Fleur Pellerin, la ministre de la Culture et de la Communication a réagi, qualifiant cette attaque en règle «d'acte de vandalisme révoltant à la Cité de l'immigration. Notre diversité est une chance, et la culture, le creuset de notre identité commune.»

Le mouvement appelé La Dissidence française a collé des affiches clamant que «le multiculturalisme est un échec et mène la France à la guerre civile», «l'immigration de masse met en péril notre civilisation et l'avenir de notre peuple», «la re-migration est la seule solution pour éviter un embrasement général». Ces affiches étaient accompagnées de graffitis selon une interview du président du conseil d'orientation du musée parisien, l'historien Benjamin Stora, accordée à l'AFP.


Le groupe a signalé l'attaque de ce site le vendredi 13 mars 2015, qu'il qualifie de «lieu dédié à la propagande cosmopolite et à la réécriture mondialiste de l'Histoire». Les membres justifient le choix de ce site en faisant référence à l'inauguration du musée par François Hollande le lundi 15 décembre 2014.

Cette action s'inscrit dans une nouvelle campagne du mouvement, intitulée «Une solution: remigration» qui a débuté début 2015. Sur leur site, les membres de ce groupe expliquent que, selon eux, «l'annihilation programmée de notre substance ethno-culturelle par des masses inassimilables d'immigrés toujours plus nombreux et instrumentalisés par une oligarchie antinationale qui en use pour détruire notre identité, accroît la précarité socio-économique et plonge notre pays dans le chaos multiculturel».

Le groupe ajoute que «notre mouvement entend contribuer à l'émergence d'un front radical de refus, face à ce que certains ont nommé, très justement, le grand remplacement…», une formule de l'extrême droite reprise par l'écrivain Renaud Camus.

Anne Hidalgo a réagi à cette action en condamnant cet acte. La maire de Paris a exprimé sa «profonde indignation à la suite des actes de vandalisme perpétrés contre le Musée de l'histoire de l'immigration par un groupe d'extrême droite» et son soutien au président du musée.

Elle a ajouté qu'il est «inacceptable qu'un lieu célébrant la diversité de notre pays et incarnant les plus belles valeurs de notre République, puisse être la cible d'attaques xénophobes» et a réaffirmé «la détermination totale de Paris à lutter sans relâche contre toute forme d'intolérance et de discrimination».

Les autorités du musée ne comptent pas en rester là. L'employée du musée aurait signalé ces affiches et une plainte pour vandalisme aurait été déposée. Les coupables risquent une amende allant jusqu'à 75.000 euros ainsi qu'une peine de prison pouvant monter jusqu'à 5 ans.


fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti http://www.lefigaro.fr/culture/2015/03/16/03004-20150316ARTFIG00178-le-musee-de-l-immigration-cible-de-l-extreme-droite.php

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