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quarta-feira, 27 de maio de 2015

Thé, café, chocolat : saveurs « exotiques » au musée Cognacq-Jay

Thé, café, chocolat : saveurs « exotiques » au musée Cognacq-Jay - Modèle d’une théière à pâte dure de Sèvres - Charles-Etienne Leguay © Musée Carnavalet Roger-Viollet




Du 27 mai au 27 septembre, le musée parisien retrace l’histoire de ces boissons entrées dans notre quotidien.

A Paris, le musée Cognacq-Jay consacre sa nouvelle exposition à l’essor des boissons exotiques au 18e siècle. Appréciées pour leurs vertus médicales ou thérapeutiques, ces préparations, issues du cacaoyer, du caféier et du théier, furent très vite associées aux sociabilités de l’époque, faisant partie intégrante des usages de l’aristocratie et de la bourgeoise. Toutes furent adoptées tardivement par les Européens, à la suite de voyages, d’expéditions, et d’échanges diplomatiques. Le chocolat, découvert par les missionnaires et conquistadors espagnols du 16e siècle au Mexique, est à l’origine une boisson sacrée, dont les préparations variées se veulent épicées. Il faut attendre le siècle suivant pour qu’elle soit introduite en France via l’Espagne, où l’on apprend progressivement à la préparer, en l'agrémentant de sucre et de lait.

Quant au thé, il a déjà une longue histoire en Chine puis au Japon – avant son arrivée en Europe -, séduisant aussi bien par ses vertus thérapeutiques et stimulantes, que par son mode de préparation simple, par infusion. C’est sous la dynastie des Tang (618-907) qu’un art du thé est élaboré, grâce à des cérémonies mêlant poèmes et chants, tandis que les feuilles de thé sont réduites en poudre, avant d’être battues dans l’eau chaude à l’aide d’une fine baguette. Dès la seconde moitié du 17e siècle, on constate son succès dans les élites aristocratiques, grâce à l’adoption progressive de codes vestimentaires, gustatifs ou décoratifs provenant d’Angleterre. Enfin, venu des Hauts-Plateaux d’Éthiopie, le café ne sera diffusé qu’au 15e siècle dans le monde arabe par les pèlerins, les émissaires et les soldats. Les grains de café sont alors torréfiés et réduits en poudre à l’aide de grilloirs, mortiers, pilons, et moulins, avant de pouvoir être consommés sous forme de boisson. En 1669, Aga Mustapha Raca, émissaire de Mehmet IV, sultan de l’Empire ottoman, provoque la curiosité de l’aristocratie européenne, en accueillant ses hôtes avec la fameuse boisson chaude, servie dans des tasses de porcelaine fabriquées au Japon.
Les arts de la table


Déjà répandues au sein des apothicaires et des voyageurs, ces trois boissons doivent leur développement en France au succès qu’elles ont d’abord rencontré à la cour et parmi les cercles de sociabilités à Paris. Le café se fait servir sur des soucoupes de cristal, de porcelaine ou de faïence de Hollande, ainsi que sur des « porte-chiques » que l’on appelle « cabarets à café », tandis que le chocolat fait l’objet d’une véritable cérémonie : lorsque la boisson est prête et la chocolatière retirée du feu, on verse, avec précision, la mousse dans la tasse, avant de rajouter, délicatement, le reste de la préparation. La riche histoire de ces boissons exotiques, et des rites qui les accompagnent, est retracée au long de l’exposition, jusqu’à la création des cafés parisiens, des salons de thé, et des maisons dédiées au chocolat chaud. Des œuvres de nombreux artistes du 18e siècle - dont Boucher et Chardin - sont également présentées, mais aussi plus de 120 objets d’époque, tels que des tasses, litrons, trembleuses ou théières à pâtes...
Où en déguster ?

Pour poursuivre l’événement, place à la dégustation dans de nombreux lieux dans la capitale, dont le Musée Guimet, qui organise au sein de son Panthéon bouddhique, des cérémonies du thé, pratiquées par les écoles Omote-senke et Ura-senke. On y est accueilli par un maître du thé, avant de visionner un court documentaire sur l’art de la boisson aromatique, et de déguster une des préparations. Côté café, la Brûlerie Caron propose, à travers sa nouvelle boutique, des ateliers découverte, afin de s’initier, en groupe, à une petite sélection de cafés, à leurs méthodes d’extraction ainsi qu’aux différents arômes et saveurs. Quant au chocolat chaud, direction la maison Angelina pour redécouvrir la fameuse recette aux quatre cacaos d’origine, qui fait encore aujourd’hui la renommée du salon.


En fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti
 http://www.lesechos.fr/week-end/culture/02191355179-the-cafe-chocolat-chaud-saveurs-exotiques-au-musee-cognacq-jay-1122558.php?M3Hm625s4etxHOwf.99

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