Sa galerie a le charme désuet des musées du XIXe. Dans l’allée, le premier éléphant qui a posé une patte en Belgique et des bêtes exotiques magnifiques, à admirer de tout près. Et il y a le vivarium où l’on s’attendrit devant les yeux agrandis des petits…
Le musée d’Histoire Naturelle de Tournai date de 1839. Photo PIB
Un lundi d’été au Musée d’histoire naturelle de Tournai. « C’est la quantième fois que tu viens, Gabriel ? », demande Myriam, de son plus bel accent belge, à son petit-fils de 6 ans. Difficile à dire, chaque fois que lui et sa petite sœur Camille sont en vacances chez leur grand-mère tournaisienne, « ils réclament de venir ». Plus petits, les enfants couraient directement au vivarium. Aujourd’hui, vous les croisez qui flânent dans la galerie des animaux naturalisés où commence la visite.
C’est une curiosité que cette galerie au charme follement suranné – elle date de 1839. De part et d’autre, des vitrines peuplées d’animaux, beaucoup d’oiseaux, les ansériformes, les galliformes, les pélécaniformes…
Au centre de l’allée, une arche de Noé est en marche : des bêtes, dans la pose, le regard, déroutantes de naturel et dont les élèves des écoles d’art ou les dessinateurs amateurs viennent, en habitués, croquer en silence l’immortalité. Rien ne sépare les animaux du visiteur, pas de vitre, pas même une corde, qui fait qu’on peut avancer son visage à quelques centimètres de leur museau. Parmi les plus impressionnantes bêtes, une girafe d’Afrique étire sa haute silhouette jusqu’au plafond. À ses pieds, avec Camille, on bascule doucement la tête en arrière et on reste là à regarder cette beauté…
Le premier éléphant qui a posé la patte en Belgique
Mais plus loin, voici le chameau de Bactriane, un petit dromadaire au regard fin, un guépard saisi dans sa course, un lion magnifique, une énorme otarie à crinière, un éléphant d’Afrique et son grand cœur enfermé dans un bocal de formol. Et au bout, la plus grande fierté du musée : le premier éléphant qui a posé la patte en Belgique, c’était en 1839, il est magnifique.
On passe (trop) vite dans l’exposition temporaire, « Les animaux et la guerre », pressés comme des enfants, d’entrer dans le vivarium : nous aussi on veut voir les mygales. Dans leur petite cabane de verre, elles ne bougent pas une patte, et parce qu’on tremble de peur, on passe de longues minutes à les dévorer du regard. Mais la vraie curiosité, celui que les enfants adorent, c‘est le caïman à lunettes. « Il est vivant ? », on demande. Sous sa lampe chauffante, notre caïman mène une vie de patachon, parfaitement immobile, arrosé de temps à autre par une pluie artificielle. À ses pieds coule une rivière où nage tranquillement un autre caïman, au milieu des tortues à dos diamanté. « Vous avez vu le nouveau crapaud les enfants ? » Non, ils ne l’ont pas encore vu, et puis il y a aussi le serpent des poulaillers, le varan à queue épineuse, la mygale de Smith, le sonneur à ventre de feu… Que de belles bêtes dans ce petit vivarium que Gabriel et Camille n’ont pas fini d’explorer.
fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti http://www.lavoixdunord.fr/culture-loisirs/belgique-les-belles-betes-du-musee-d-histoire-ia3789b0n2967158
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