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segunda-feira, 9 de novembro de 2015

Culturespaces prend pied au Musée Maillol

Fermé le 15 février, pour dépôt de bilan, le Musée Maillol rouvrira en septembre 2016, comme l’a annoncé Olivier Lorquin, président de la Fondation Dina Vierny, propriétaire du musée. Culturespaces prend en charge la totalité du fonctionnement muséal, comme elle le fait déjà à Paris pour le Musée Jacquemart-André, propriété de l’Institut de France.

Les trois nymphes de la prairie, d'Aristide Maillol, 

1930-1937, en bronze, exposées au Musée Maillol. 
ARCHIVES FONDATION DINA VIERNY/MUSÉE 
MAILLOL/PHOTO JEAN-ALEX BRUNELLE



Façade sur la rue de Grenelle du Musée Maillol, montrant la Fontaine des
quatre saisons sculptée en 1739-1745 par Edme Bouchardon qui a donné son
nom à l'hôtel particulier qui loge le musée depuis 1995.
ARCHIVES FONDATION DINA VIERNY/MUSÉE MAILLOL/PHOTO JEAN-ALEX BRUNELLE 


La future programmation devrait remettre à l’honneur l’art moderne et contemporain, « l’ADN du Musée Maillol », tel que l’avait voulu sa fondatrice Dina Vierny, modèle et muse du sculpteur Aristide Maillol (1861-1944) de cinquante-huit ans son aîné. Dina Vierny s’est consacrée jusqu’à sa mort, en 2009, à rendre publique l’œuvre de son mentor, après avoir offert à l’Etat, en 1964, sous l’égide d’André Malraux, la vingtaine de figures féminines monumentales exposées dans le jardin du Carrousel aux Tuileries, à Paris. C’est elle aussi qui a acquis et restauré l’hôtel particulier de la rue de Grenelle, à Paris, pour y loger le Musée Maillol, en 1995, et exposer l’œuvre et les collections de l’artiste.

Olivier Lorquin, fils de Dina Vierny, « le patron [du Musée Maillol] nous a confié la production des expositions temporaires, celle de la collection permanente, de l’audio-guide, et de la gestion, tout ça à nos risques et périls, avec la mise à disposition des lieux bien entretenus, bien climatisés, précise Bruno Monnier, fondateur et président de Culturespaces. Il n’y aura plus de direction artistique, nous déciderons ensemble de la programmation. Avec Sophie Aurand-Hovanessian, administratrice, directrice de la programmation culturelle de Culturespaces, qui pilote le service des expositions avec une équipe de dix personnes, à Jacquemart-André, comme à Caumont Centre d’Art ouvert au printemps dernier à Aix-en-Provence ».

Le sculpteur Aristide Maillol et son modèle Dina Vierny à
Banyuls-sur-mer, en 1944, juste avant la mort
du sculpteur dans un accident de voiture.
ARCHIVES FONDATION DINA VIERNY/MUSÉE
MAILLOL/PHOTO LOUIS CARRÉ
Des expositions moins courues qu’espéré

Cette annonce met un terme à l’incertitude qui pesait sur le sort du Musée Maillol fermé dans l’urgence, il y a huit mois, alors qu’était annoncée une exposition sur le thème du baiser dans l’art, depuis la Renaissance, et qui devait ouvrir un mois plus tard. « Je retrouve mes ailes, la liberté que j’avais perdue, une envie de faire. On déborde d’idées. C’est un accord sur l’émotion,s’emporte Olivier Lorquin. Avec Patrizia Nitti, j’étais un peu en deçà, j’observais ce qui se passait chez moi. Patrizia Nitti avait de l’entregent , on a fait des choses formidables ensemble. Sa société Tecniarte a déposé le bilan, il y a eu rupture de contrat. J’ai tourné la page. »

Tecniarte, qui gérait le musée, a fait les frais d’une baisse de fréquentation avec des expositions moins courues qu’espéré, plombant la trésorerie, après des investissements colossaux et nécessaires pour la mise aux normes du musée. La pétulante Patrizia Nitti, qui a retrouvé son fief romain, estime que l’arrivée de Culturespaces à Maillol « est une révolution ». « Jamais, dit-elle, Culturespaces n’acceptera les conditions qui m’étaient imposées. Olivier Lorquin m’a donné les clefs du musée et la mauvaise gestion de la Fondation Dina Vierny, avec l’impossibilité d’yremédier. J’ai été très mal conseillée par mes avocats. Toutes les améliorations extrêmement coûteuses, c’est moi qui les ai faites, pour plus d’un million d’euros. C’était vital. J’ai rendu un musée moderne ».
Entre 180 000 et 350 000 visiteurs annuels

Ce qu’apprécie son successeur Bruno Monnier : « J’ai été agréablement surpris, reconnait-il, de trouver des infrastructures au top niveau. L’équipement du musée est prêt ». Le contrat signé avec M. Lorquin prévoit le versement, par Culturespaces au Musée Maillol, d’un « loyer fixe pour les mille mètres carrés d’exposition et un partage des excédents de la billetterie – sur les frais engagés », ajoute Bruno Monnier qui vise 300 000 visiteurs par an. Un objectif raisonnable pour un musée dont les entrées oscillaient, selon les têtes d’affiche, entre 180 000 et 350 000 visiteurs – notamment pour Basquiat, en 1997, et Pompéi en 2011.

« Revenir aux fondamentaux », telle est l’obsession d’Olivier Lorquin. D’ores et déjà, les thèmes porteurs retenus pour les deux expositions temporaires annuelles, de l’automne et du printemps, confirment le parti-pris : « la représentation du corps dans l’art moderne et contemporain », « Aristide Maillol, ses amis et les artistes de son temps », « Dina Vierny, muse de Maillol, galeriste et collectionneuse », ou encore « les couples artistes ».

Culturespaces, société privée, s’occupera de tout, de l’accueil, de la billetterie, des visites comme de la gestion des activités annexes – librairie-boutique, café, réceptions. Sur le modèle de ce qu’elle fait dans les treize autres sites à sa charge, des Carrières de lumière des Baux-de-Provence aux Théâtre et Arènes de Nîmes, jusqu’à la Villa Ephrussi de Rothschild sur la Méditerranée .

La cour pavée de l’Hôtel Bouchardon, qu’a connue Alfred de Musset qui logeait au premier étage, va retrouver son éclat d’origine derrière le fameux porche d’entrée, dit « de la Fontaine aux quatre saisons » pour ses figures sculptées.




http://www.lemonde.fr/arts/article/2015/11/06/culturespaces-prend-pied-au-musee-maillol_4804813_1655012.html

Cultura e conhecimento são ingredientes essenciais para a sociedade.

Vamos compartilhar.



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