En toute originalité, la centaine de tableaux exposés au musée Marmottan Monet jusqu'au 5 juillet sur la toilette des femmes au cours des cinq derniers siècles traitent moins d'hygiène ou de nudité que d'évolution de la société et d'intimité. Zoom moinsZoom plus
Le Bain (1902), par Théophile Alexandre Steinlen.
JEAN-CLAUDE DUCRET/MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS DE LAUSANNE
Les peintres, éternels amoureux des femmes, sont allés jusqu'à les épier dans ce moment particulier de leur toilette. C'est ce que montre cette exposition balayant cinq siècles d'Histoire. Trivial ? Pas tant que ça. Les 100 tableaux présentés traitent moins d'hygiène ou de nudité que d'évolution de la société et d'intimité. Et c'est là toute son originalité.
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Femme au miroir (1927), par Natalino Bentivoglio Scarpa, dit Cagnaccio da San Pietro.
COLLEZIONE DELLA FONDAZIONE CARIVERONA
A la Renaissance, le bain se prend en toute impudeur, en présence des domestiques et des visiteurs, mais l'eau, réputée porteuse d'épidémies, devient source de méfiance. Se pratique alors la "toilette sèche", caractérisée par l'emploi d'onguents et de parfums. Jusqu'au XVIIIe siècle libertin. L'espace privé du boudoir, où les belles s'isolent dorénavant, attise les fantasmes des hommes. Et François Boucher immortalise les coquettes dans des tondiparticulièrement impudiques.
Un siècle plus tard, lorsque l'eau s'installe dans les immeubles, l'acte se banalise. Manet, Degas et Toulouse-Lautrec dépeignent avec réalisme des femmes en train de se laver, de se coiffer, dans leur salle de bains. Au XXe siècle, avec l'égalité des sexes, s'inversent les rôles. Les belles assument leur corps et défient le regard du regardeur.
fonte: @edisonmariotti #edisonmariott http://www.lexpress.fr/culture/art/sortie-de-bains-au-musee-marmottan-monet_1658358.html#bexlV1uZPu8loDd1.99
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