Ai Weiwei au Musée d’art cycladique d’Athènes. Un établissement plus habitué à accueillir des oeuvres archéologiques qui a voulu ici jouer sur une rupture en invitant un des plus grands artistes contemporains par ailleurs très impliqué dans la crise des migrants.
Sandra Marinopoulos, présidente du musée : “Ce programme concerne le dialogue entre l’art contemporain et l’archéologie. Un dialogue entamé il y a 10 ans. Notre but est de faire venir les jeunes au musée. Nous avons demandé à Ai Weiwei, il y a six mois de participer à ce programme. Il est très touché par la question des réfugiés. De ce point de vue nous avons collaboré et il a fait ces oeuvres spécialement pour nous.”
Michael Frahm, commissaire : “Ce que nous avons vraiment voulu faire c’est de donner au public grec la possibilité de bien comprendre la façon de faire de Weiwei en montrant certaines de ces oeuvres principales qu’il fait depuis 2008, en se concentrant sur des matériaux comme le bois et le marbre.”
L’artiste chinois était présent lors du vernissage de son expo à Athènes, Ai Weiwei : “Je suis très attiré par les premières activités de la créativité humaine. Et je suis aussi un collectionneur d’objets anciens chinois. Et quand j’ai visité le musée d’art cycladique j’ai compris qu’il y existait une impressionnante compréhension de la sculpture.”
Ai Weiwei a installé un atelier sur l‘île de Lesbos, au plus près du trajet emprunté par les migrants principalement venus de Syrie.
En 2017, il devrait sortir un film documentaire sur cette crise à partir de ses 600 heures de tournage qu’il a déjà réalisées.
Ai Weiwei : “Historiquement, les Européens sont responsables de nombreuses situations de réfugiés. Actuellement on peut voir qu’ils en voient qu‘à court terme. Ils sacrifient des variables très sensibles qui sont les fondations de la société européenne : les droits de l’homme et l’aide humanitaire. C’est une situation très triste, une situation dont je suis sûr qu’elle est particulièrement honteuse.”
L’artiste balaie d’un revers de manche les critiques qui lui sont faites d’utiliser les médias pour assurer sa promotion.
Ai Weiwei : “Je me retrouve actuellement dans une situation de réfugié. Je donne mon opinion. Je n’ai pas à attirer l’attention. C’est mon devoir, en tant qu’artiste, en tant que soldat, ou comme quelqu’un qui prépare un repas pour des invités. C’est ce que je cuisine. Vous n‘êtes pas obligé de le manger.”
Expo Ai Weiwei au musée d’art cycladique jusqu’au 30 octobre.
Fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti
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