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segunda-feira, 4 de maio de 2015

PHOTOS – Un artiste parisien lance le front de libération des peintures de musée


STREET ART – Julien de Casabianca, artiste parisien, a créé Outings Project. L’idée : faire sortir les œuvres méconnues des musées et coller leur photo grandeur nature dans la rue, pour ramener la culture et l’art dans le quotidien. Le mouvement a déjà fait des dizaines de milliers d’adeptes dans le monde. Chacun peut participer.

Faire sortir les oeuvres de musée pour les mettre dans la rue. Et inciter chacun à faire pareil : c'est le concept d'Outings project. Ici, rue Rambuteau à Paris. Photo : Outings project




Elle le regardait, elle était seule. Il a eu le coup de foudre. Ça a été le début d’une grande histoire. Elle, c’est "Mademoiselle Rivière", un portrait du peintre français Ingres exposé au Louvre. Julien de Casabianca, lui, est un artiste, cinéaste, touche-à-tout. Il tombe sur ce tableau un après-midi de balade. "Elle était dans un coin. Personne ne la regardait, j’étais super triste pour elle", raconte-t-il. "J’ai eu une pulsion de prince charmant : j’ai voulu la sortir du château." 

Pour enlever la demoiselle, Julien sort son téléphone portable, la prend en photo. Il tire l’image sur du papier, grandeur nature. Va coller cette belle plante sur un mur défraîchi du 18e arrondissement à Paris. Et se prend "une baffe artistique" : "Tout d’un coup, la rue est devenue magnifique. Les gens venaient nous parler, posaient des questions, regardaient ce portrait", raconte Julien. "Cela avait début comme une farce, à la manière du front de libération des nains de jardins. Et on a réalisé que c’était une manière de ramener la culture et l’art aux gens. Il fallait continuer."

Des dizaines de milliers de fans dans le monde

De là est né Outings project, un projet participatif qui incite chacun à faire le même geste : aller dans un musée, prendre une œuvre en photo, la coller dans la rue. Pour donner une vraie visibilité à ces chevaliers tristes, laitières ou princesses esseulées, bourgeois endimanchés, tous ces anonymes qui prennent la poussière dans les établissements culturels. Mais aussi pour se réapproprier la culture, et la faire partager. "Ces peintures sont censées être notre culture à tous, elles font partie du domaine public", explique Julien. "Mais beaucoup de gens ne vont pas au musée. Ils ont l’impression que ce n’est pas pour eux, qu’il faut mettre une cravate. Il fallait leur rendre cette peinture."

Julien a imprimé des dizaines d’affiches et s’est mis à essaimer dans les rues ses portraits de musée. Un peu partout dans le monde, un peu au pif. "On est allé là où on avait des amis, là où les billets coûtaient moins cher", raconte-t-il. Paris, Dijon, Londres, mais aussi le Paraguay, Chicago, Dallas, New York… L’artiste a même récemment fait "un buzz invraisemblable en Pologne", interviewé par les médias du coin alors qu'il était invité par le musée local. En France, des institutions commencent à avoir vent du projet. La mairie parisienne du 20e lui a ainsi demandé de faire des ateliers avec les enfants. 

C'est d'ailleurs son principal but : accrocher les jeunes, les adolescents, les milieux populaires. "C’est le public le plus dur à toucher", estime Julien. "Mais là, on va sur leur terrain, on reprend leur langage, le street art." Quitte à ce que ça ne plaise pas. "Une fois, un gamin est venu tout de suite arracher notre collage. Pour lui, ce n’était pas du street art. On a discuté pendant une heure. C’est ça qui était génial." Car tant mieux si les œuvres sont arrachées, détournées, si des polémiques se créent. Julien défend ça : "L’intérêt est de faire réfléchir autour d’une pratique artistique. Que les gens se mettent à regarder ces peintures. Que cela vive." L'idée a l'air de plaire : la page Facebook compte déjà plus de 11.000 followers, et des "évadés de musée" rodent un peu partout dans le monde.


:) fonte @edisonmariotti #edisonmariotti http://www.metronews.fr/paris/photos-avec-outings-project-un-artiste-parisien-lance-le-front-de-liberation-des-peintures-de-musee/moec!sXMrvaYYAkHgw/

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