Le tout nouveau musée panoramique d'Angkor, situé près de la cité archéologique, dans le nord du Cambodge, a été construit dans le plus grand secret par… la Corée du Nord. Un don pour souligner les liens étroits qui unissent les deux Etats depuis longtemps. Pyongyang mène une politique de grands projets culturels à travers le monde dont les principaux se trouvent sur le continent africain.
A deux pas de la cité des temples d’Angkor, un musée panoramique est sorti de terre. La Corée du nord a déboursé 22 millions d'euros pour construire secrètement cet édifice qui a l’ambition d’être une vitrine montrant ses liens d'amitié anciens avec le Cambodge.
Pyongyang utilise les musées, comme ici au Cambodge,
officiellement pour souligner ses liens avec ses «alliés».
© TANG CHHIN SOTHY / AFP
officiellement pour souligner ses liens avec ses «alliés».
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Officiellement inauguré, le 4 décembre 2015, les visiteurs peuvent depuis plusieurs semaines y découvrir des reproductions miniatures des temples et du parc d’Angkor, une salle de cinéma qui diffuse des films en 3 D et une fresque longue de 120 mètres décrivant la vie quotidienne des anciens khmers.
Des visiteurs devant une fresque monumentale montrant
des scènes de batailles hyperréalistes du temps où
l'empire khmer était à son
apogée, entre les XIe et XIIIe siècle.
© TANG CHHIN SOTHY / AFP
Cette dernière représente des scènes de batailles hyperréalistes du temps où l'empire khmer était à son apogée, entre les XIe et XIIIe siècle, époque où Angkor était en chantier. Quelque 63 peintres nord-coréens du Mansudae Art Studio ont, pendant plus d’un an, travaillé sur cette pièce maîtresse du musée, équivalente en surface à huit cours de tennis et offrant une vision à 360°.
On y retrouve la touche de grandiloquence et de réalisme socialiste propre aux peintres officiels nord-coréens. Aucun portrait du leader nord-coréen n'y figure, seule de discrètes mentions rappellent que la Corée du Nord a construit le musée.
Le soft power nord coréen sur la scène internationale
Cette soif de rayonnement nord coréen est perçue par certains comme «une entreprise commerciale», très lucrative mais pas seulement. «La Corée du Nord a découvert le soft power, la diplomatie culturelle... Ils essayent ainsi de faire évoluer l'image » du pays sur la scène internationale, explique Koen de Ceuster, expert de l'art nord-coréen de l'université de Leiden, aux Pays-Bas.
La réalisation d'un musée au Cambodge s'inscrit dans le cadre des relations d'amitié entre les deux pays, marquée par une relation personnelle nouée entre Kil Il Sung et le roi Norodum Sihanouk. Quand ce dernier, décédé en 2012 à Pékin, avait été renversé en 1970, Kim Jong-Il, le père de Kim Jong-Un, lui avait offert l'asile. Et même de retour au Cambodge, après la chute du régime des Khmers rouges, le roi Sihanouk a toujours eu des gardes du corps nord-coréens.
Fort de ses 1000 peintres et artistes pluridisciplinaires, le Mansudae Art Studio à l’habitude de signer d'importants contrats autour de l'art et du tourisme à travers le monde. Comme à Dakar, au Sénégal, où ils ont réalisé le Monument de la renaissance africaine, consacré à l'histoire de l'Afrique et de ses leaders. Ailleurs également, en Angola, au Bostwana, en Namibie ou au Bénin.
Avec ce savoir-faire, Pyong Yang tente de redorer son image loin de son habituel discours belliqueux et ses menaces d'utiliser l'arme nucléaire en réaction à l'aggravation récente des sanctions de l'ONU.
Fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti
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A cultura é o único antídoto que existe contra a ausência de amor.
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