L’Algérie, plus grand pays d’Afrique, réceptionnera d’ici cinq ans un musée dédié aux arts et traditions du continent. Une aubaine pour découvrir des collections inestimables et découvrir des expositions cotemporaines d’artsites africains.
«Le projet du Grand musée d’Afrique est une excellente opportunité pour Alger. Constate Salhia Hamiche, architecte ayant travaillé sur des projets liés à la sauvegarde du patrimoine de plusieurs régions de notre pays. On peut être pour ou contre sa construction. Cependant, l’idée d’avoir un tel édifice vivant au cœur d’Alger ouvre beaucoup de perspectives, et rehausse l’image que nous avons de la capitale. Cette dernière souffre de la vétusté de ses quartiers, de son vieux bâti et des architectures improbables», déplore-t-elle.
Le Grand musée de l’Afrique sera livré en 2017, d’après l’architecte concepteur Nadir Tazdaït, qui confie que c’est le cas de tous les bâtiments «iconiques» de par le monde. Puisqu’ils sont des prototypes et demandent de la patience pour les réaliser dans «les règles de l’art».
Le projet de ce musée, lancé par l’Union africaine, sera construit sur la baie d’Alger, le long de la Moutonnière qui mène du centre- ville à l’aéroport. Les collections du futur musée figurent parmi les plus significatives en Afrique. Elles témoignent d’une part de l’histoire du continent, et d’autre part de l’immersion dans les différentes facettes de l’art africain, qui se déploiera de façon progressive dès l’entrée dans le musée. Ce projet constitue un «acte politique fort à l’adresse du monde. Ce message est porté par l’Union africaine, représentée par l’Algérie, à la pointe géographique du continent, bordée par la Méditerranée, autre creuset de la civilisation», lit-on dans le descriptif du projet.
Si le musée est de grande envergure, il n’en demeure pas moins qu’il suscite aussi des interrogations. «Je ne suis pas pour la construction du Musée de l’Afrique à Alger, l’espace octroyé pouvait servir à un autre projet. Je trouve son emplacement stratégique pour une ville qui se développe rapidement, affirme Saleh Berkouk, urbaniste et artiste peintre. «Les Algériens n’ont pas ou peu conscience de leur identité africaine, et très loin des réalités du continent. Ce n’est pas un musée qui va résoudre ce fossé créé par les politiques. Nous sommes dans un pays qui refuse les étrangers. L’Etat ramasse en masse des Nigériens pour les mettre dans un avion, il faut être réaliste, jamais l’art africain n’aura sa place dans notre culture imperméable au monde artistique!»
fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti http://www.elwatan.com/culture/un-musee-pour-interroger-notre-rapport-a-l-afrique-28-11-2014-279425_113.php
Le musée mettra en avant cinq grandes périodes :
-Les grands bouleversements climatiques de 10 000 à 5000 av. J.-C. et l’art pariétal (art réalisé sur les parois des grottes) en Algérie, au Mali, en Afrique du Sud et en Namibie.
-Les civilisations de 3000 av. à 1000 ap. J.-C. avec les contributions des musées du Caire, de Khartoum et de Lagos, un éclairage sur les Coptes et les débuts de l’Ethiopie chrétienne à Axoum, ainsi que les pierres levées et sculptées au Sénégal et en Gambie.
-Les développements de 1000 à 1500 ap. J.-C. : l’ancienne cité du Grand Zimbabwe, l’extraction et le commerce de l’or, les premiers contacts arabo-africains et avec l’Asie, les grandes routes transsahariennes et l’épopée des Tellem et des Touareg, le rayonnement de Tombouctou, où est installée la première université du monde.
-Les traites orientales et occidentales et les récits d’installation de 1500 à 1890.
-Les artistes modernes et contemporains face à l’histoire de 1900 à aujourd’hui.
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