SORTIE CINE – "Le Grand musée" de Johannes Holzhausen est un documentaire qui plonge le spectateur dans les coulisses de l'immense musée d'histoire de l'Art à Vienne. A travers ses différents employés, ses réparations, son agencement, son administration, le visiteur assiste à la vie intérieure d'un musée, filmée avec humour et aplomb.
Le musée d'histoire de l'Art de Vienne comme aucun visiteur ne l'a jamais vu. Photo : Real Fiction
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► Parce qu'on pénètre dans les coulisses interdites d'un énorme musée européen
Si vous n'avez jamais mis les pieds au musée d'histoire de l'Art de Vienne, ce n'est pas grave : les Viennois eux-mêmes n'ont jamais vu leur musée comme ça. Une aile de cet énorme édifice impérial, l'un des plus grands au monde, a été rénovée en 2013. C'était l'occasion pour Johannes Holzhausen, ancien étudiant en histoire de l'art, d'y promener sa caméra comme un flâneur un peu indiscret, écoutant les conversations des directeurs, des gardiens, des archivistes... Et en se glissant dans des réserves fermées au public, pleines de trésors.
► Parce que c'est filmé avec malice et à-propos
Au-dessus des salles de la taille d'un hall, des bureaux presque d'époque où les employés travaillent ou rêvassent. En-dessous, des tableaux et des objets sans prix sont manipulés dans tous les sens, posés sur des tables, sur des étagères roulantes... Une jolie séquence montre un employé monter sur sa trottinette pour traverser des salles en enfilade. La caméra le suit, le parquet grince sous les roues, les archives défilent et c'est assez magique. Un autre plan montre une conservatrice très BCBG de dos, assise à son bureau devant son ordinateur. On sourit : elle a tout l'air de jouer au solitaire. Ce flagrant délit s'évanouit au plan suivant : la dame assemble en fait des tableaux pour préparer leur accrochage.
► Parce que ça raconte des histoires très humaines
En s'abstenant de tout commentaire, Holzhausen laisse la vie quotidienne du musée suivre naturellement son cours, comme dans les films de Frederick Wiseman. Pas besoin de voix off pour admirer le travail de fourmi des restaurateurs. Armés de lunettes-loupes, de gants en latex, de pinceaux et de microscopes, ils partent à la chasse aux mites et aux moutons sous les toiles. Le film est au plus près de ces corps de métier : entre les conservateurs un peu coincés et les gardiens qui aimeraient bien un peu plus de reconnaissance, il y a tout un petit monde de passionnés sur lesquels le temps semble ne pas avoir de prise.
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