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sexta-feira, 6 de março de 2015

Wasquehal: le musée Maxence Van-der-Meersch a-t-il pris du plomb dans l’aile?



L’écrivain mort en 1951 a vécu pendant 11 ans au 7 quai des Alliés. Il était question de transformer un jour cette maison en musée. Sauf que Stéphanie Ducret (UDI) et son équipe viennent de laisser filer le jardin, ce qui pourrait rendre le projet plus compliqué que prévu selon l’opposition.


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Entre Wasquehal et Maxence Van-der-Meersch, on peut parler d’histoire d’amour. L’écrivain, qui connut un énorme succès dans les années 1930 et 1940 – il reçut le prix Goncourt en 1936 – avant de sombrer dans l’oubli, est né et a grandi à Roubaix mais la rencontre d’une jeune Wasquehalienne au milieu des années 1920 l’a conduit à s’installer, d’abord au 246 rue Lamartine puis, à partir de 1936, au 7 quai des Alliés. Avec son épouse et sa fille Sarah, il vécut 11 ans dans cette maison coquette située face au canal avant de prendre la route du Touquet où il mourut de la tuberculose en 1951, à seulement 43 ans.

Preuve des liens qui unissaient Maxence Van-der-Meersch et Wasquehal, sa fille a fait don à la Ville des archives personnelles de l’écrivain : des manuscrits, des tapuscrits annotés, des papiers personnels dont « la valeur scientifique est inestimable » juge aujourd’hui la commune.

Ces documents et la maison du quai des Alliés devaient un jour être réunis, c’était en tout cas le souhait de Gérard Vignoble quand il était maire. Pour cela, le conseil municipal avait posé ce qu’on appelle une « réserve » sur l’habitation et son terrain afin que, le jour où le propriétaire actuel décide de vendre, la commune puisse acquérir le bien en vue de le transformer, selon les termes employés, en « équipement culturel à la mémoire de l’écrivain ».


« Une erreur dramatique »

Il y a de cela un mois, Stéphanie Ducret (UDI) et sa majorité ont choisi de lever la réserve sur le terrain pour ne conserver que la partie comprenant l’habitation. C’était une demande du propriétaire qui veut donner de son vivant ce terrain à son petit-fils pour y bâtir une habitation. Le maire, estimant que le jardin « n’a pas lieu d’être un lieu culturel » et qu’il n’a « aucune utilité », n’a posé aucune objection.

Son opposant Didier Debels n’a pas la même lecture du dossier. Lui voit dans ce renoncement « une erreur dramatique » hypothéquant le peu de patrimoine historique et culturel qui reste à Wasquehal. En l’absence de terrain attenant susceptible d’accueillir notamment un parking, Didier Debels craint que le musée ne voit jamais le jour. « On perd la capacité d’en faire un lieu attractif, le site sera inexploitable », prédit-il. L’avenir seul dira qui voit juste.



620000€, vraiment?

À en croire Stéphanie Ducret, même si elle le voulait, elle n’aurait pas les moyens d’acheter le terrain qui entoure la maison de Maxence Van-der-Meersch. Ce terrain est estimé, dit-elle, à 620 000 euros. En revanche, ce que le maire ne dit pas, c’est la superficie de la parcelle.

Un calcul approximatif réalisé à partir d’un plan et des documents présentés au conseil municipal permet d’estimer cette surface à un millier de mètres carrés. On en déduit que chaque mètre carré de ce terrain vaut grosso modo la bagatelle de 600 euros ! Soit le double du prix moyen constaté à Wasquehal. Rien, pas même la vue sur le canal, ne peut expliquer une telle différence. L’argument du prix semble donc un peu gonflé.

Le syndrome de la ferme Jovenaux

Le cas de la maison de Maxence Van-der-Meersch rappelle étrangement celui de la ferme Jovenaux. En 2010, cette ferme au carré du Capreau et ses 5 000 m2 de terrain ont été vendus par la famille Jovenaux à Bouygues. Didier Debels, déjà sur les bancs de l’opposition à l’époque, avait milité pour faire entrer ce patrimoine dans le giron municipal ; le maire d’alors, Gérard Vignoble, s’était lui aussi pris à rêver d’un centre culturel ou d’un musée de la mémoire mais les vœux de l’un et de l’autre s’étaient heurtés au principe de réalité : la commune n’avait pas les moyens de s’offrir ce petit bijou.

Bon prince, Bouygues avait consenti à garder la ferme intacte. En revanche, cela ne l’avait pas empêché de bâtir des immeubles tout autour, faisant disparaître par la même occasion l’une des dernières pâtures de Wasquehal.

Il y a quelques semaines, la ferme Jovenaux a finalement été revendue à l’association R’Éveil qui envisage d’y aménager des appartements pour traumatisés crâniens. Stéphanie Ducret ne s’est pas opposée à la vente, les caisses de la Ville étant toujours aussi vides. En sera-t-il de même quand la maison de Maxence Van-der-Meersch viendra à être mise sur le marché ? C’est potentiellement à craindre.

fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti http://www.nordeclair.fr/info-locale/wasquehal-le-musee-maxence-van-der-meersch-a-t-il-pris-du-ia50b1906n656316

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