Ce dimanche, les Palestiniens commémorent la Nakba, la « catastrophe » qu'a été pour eux la création de l'Etat d'Israël. Il y a 68 ans, en 1948, près de 800 000 Palestiniens ont été déplacés de leur terre après la première guerre israélo-arabe. Pour ne pas oublier cet événement, un musée palestinien va être inauguré la semaine prochaine. Installé à côté de Ramallah, il va rassembler des archives et exposera des artistes palestiniens.
Avec notre envoyé spécial à Birzeit, Nicolas Ropert
Dernier réglage pour le spectacle qui inaugurera dans quelques jours le Musée palestinien. A l'intérieur, les ouvriers s'activent aux dernières finitions dans la pièce des archives ou dans la gigantesque salle d'exposition.
Reem Abdul Hadi présente avec fierté le bâtiment futuriste qui doit accueillir la mémoire du peuple palestinien. La chargée de communication du musée l'assure : la Nakba de 1948 est le point de départ de ce projet : « La Nakba est un événement fondamental dans la vie des Palestiniens. Des milliers de Palestiniens ont été déplacés ce qui fait qu'aujourd'hui, nous n'habitons plus au même endroit. Donc on essaiera de raconter la version palestinienne de l'histoire. Et non pas du point de vue des autres. »
L'idée lancée il y a 20 ans a finalement vu le jour grâce au soutien de riches donateurs palestiniens de la diaspora.
Le Musée palestinien à Birzeit en Cisjordanie.The palestinian museum
Obour Hashash, la directrice de production du musée se définit comme une Palestinienne du Chili où elle est née et où elle a grandi : « Ce musée devra montrer la diversité de chaque Palestinien. Parce que l'identité de chacun est différente. Moi je suis Palestinienne, mais je suis née au Chili. Donc je suis différente de quelqu'un né en Cisjordanie et qui est aussi Palestinien. »
Certains regrettent par contre l'absence de message politique du musée. Son coût de 24 millions de dollars fait aussi grincer quelques dents.
Nenhum comentário:
Postar um comentário