There were three Portuguese candidates, but the space dedicated to slavery got the better. The Leiria Museum eventually won The Silletto Prize, one of the most important distinctions of the ceremony.
The museum dedicated to the history of slavery was selected by the Culture Committee of the Parliamentary Assembly of the Council of Europe.
According to the award rapporteur, Adele Gambaro (Italy), this "remarkable, stunning and innovative museum fits precisely with the criteria of the Council of Europe".
Three Portuguese museums were among the 46 candidates: the Leiria Museum, the Money Museum in Lisbon, and the News Museum in Sintra.
The Museum of Leiria eventually won The Silletto Prize, one of the most important distinctions of the annual awards ceremony of the European Museum Forum, at a gala held in Zabreb, Croatia.
"This award serves as a stimulus for the candidacy of Leiria as the European Capital of Culture in 2027, because it proves that we have the capacity to be part of the European elite," said the councilor responsible for Culture in the municipality of Leiria, Gonçalo Lopes.
The Leiria Chamber, which was represented at the gala, said that this distinction was "a pride", "given the quality of the museums that were named, when it was awarded in what is the most prestigious competition at European level." "This is a happy day for Leiria and for Portugal," concluded the mayor.
The Silletto award is presented to museums that have demonstrated excellence in community involvement in the planning and development of museum space and / or have secured relevant support through working with volunteers to Promote the public quality of the museum.
The award was announced at the ceremony of the European Museum of the Year Award (EMYA) in Zagreb, which marks the 40th anniversary this year.
fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti
Cultura não é o que entra pelos olhos e ouvidos,
mas o que modifica o jeito de olhar e ouvir.
A cultura e o amor devem estar juntos.
Vamos compartilhar.
Culture is not what enters the eyes and ears,
but what modifies the way of looking and hearing.
--br via tradutor do google
Melhor museu da Europa é francês. O Memorial ACTe, em Guadalupe, França, é o Museu Europeu do ano 2017. O anúncio foi feito este sábado no Fórum Europeu de Museus.
Havia três portugueses candidatos, mas o espaço dedicado à escravatura levou a melhor. O Museu de Leiria acabou por vencer o The Silletto Prize, uma das distinções mais importantes da cerimónia.
O museu dedicado à história da escravatura foi seleccionado pela comissão de cultura da assembleia parlamentar do Conselho da Europa.
De acordo com a relatora do prémio, Adele Gambaro (Itália), este "museu notável, deslumbrante e inovador enquadra-se precisamente nos critérios do Conselho da Europa".
Três museus portugueses estavam entre os 46 candidatos: o Museu de Leiria, o Museu do Dinheiro, em Lisboa, e o News Museum, em Sintra.
O Museu de Leiria acabou por vencer o The Silletto Prize, uma das distinções mais importantes da cerimónia anual dos prémios do European Museum Forum, numa gala que se realizou em Zabreb, na Croácia.
"Este prémio serve de estímulo para a candidatura de Leiria a Capital Europeia da Cultura em 2027, porque prova que temos capacidade para fazer parte da elite europeia", disse o vereador responsável pela Cultura no município de Leiria, Gonçalo Lopes.
A Câmara de Leiria, que esteve representada naquela gala, disse ainda ser "um orgulho" esta distinção, "tendo em conta a qualidade dos museus que se encontravam nomeados, ao ser premiado naquele que é o concurso mais prestigiante a nível europeu". "Este é um dia feliz para Leiria e para Portugal", concluiu o autarca.
O prémio 'Silletto', recorda a autarquia, é entregue aos museus que tenham demonstrado excelência no envolvimento da comunidade, no planeamento e desenvolvimento do espaço museológico, e/ou que tenham garantido um apoio relevante através do trabalho com voluntários, com o objetivo de promover a qualidade pública do museu.
O prémio foi divulgado na cerimónia de entrega dos European Museum of the Year Award (EMYA), a decorrer em Zagreb, e que este ano comemora o 40.º aniversário.
--fr via tradutor do google
Cinq choses à savoir sur le Mémorial ACTe, en Guadeloupe
François Hollande a inauguré dimanche à Pointe-à-Pitre un espace conçu pour être le centre le plus important au monde consacré au souvenir de la traite négrière et de l’esclavage.
Le 10 mai 2015, jour de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, François Hollande a inauguré le Mémorial ACTe, à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Deux chefs d’Etat africains seront présents : le Sénégalais Macky Sall et le Malien Ibrahim Boubacar Keïta. Le président d’Haïti, Michel Martelly, ainsi qu’une quinzaine de ministres caribéens seront à leurs côtés. Un espace conçu pour être le centre le plus important au monde consacré au souvenir de la traite négrière et de l’esclavage, qui ouvrira ses portes le 7 juillet.
1. Un édifice situé sur un emplacement symbolique et stratégique
Le Mémorial ACTe a été édifié au bord de l’eau, dans le sud de Pointe-à-Pitre, sur le site de l’ancienne usine sucrière Darboussier, où l’on pratiquait encore le travail forcé au XIXe siècle. Pensé comme un « phare » rayonnant sur la Guadeloupe et les Caraïbes, ce bâtiment long de 240 mètres est la première chose que l’on voit lorsque l’on pénètre en bateau dans la baie de Pointe-à-Pitre. Un emplacement stratégique, donc, où les concepteurs du Mémorial ACTe espèrent attirer trois cent mille visiteurs par an, dont de nombreux croisiéristes qui feront escale en Guadeloupe.
Pour autant, sa construction n’a pas été évidente. Le Mémorial ACTe est situé dans une zone sismique, dans une partie de l’île particulièrement exposée aux vents violents et aux cyclones. L’édifice est composé de deux bâtiments formant un gigantesque serpent tapissé de granit noir, troué par une arche monumentale, surmonté d’un lacis en aluminium anodisé. Ses façades sont recouvertes d’éclats de quartz noirs, dont la constellation représente les millions d’âmes victimes de la traite négrière et de l’esclavage.
Les architectes se sont également appuyés sur l’histoire et la topographie du lieu, multipliant les défis techniques audacieux. Une longue passerelle relie le second étage du Mémorial ACTe au Morne Mémoire, situé sur la colline voisine, enjambant au passage le parvis ainsi que la route. Construit avec des matériaux légers, ce pont permet de rejoindre un vaste jardin qui offre un panorama sur la baie et sur la ville. Voulu comme un lieu de recueillement, il renvoie au jardin de l’esclave, seul espace de liberté qui lui était accordé certains dimanches.
Lire aussi : L’esclavage pour mémoire
2. L’histoire de la traite et de l’esclavage est abordée dans sa globalité
L’exposition permanente du Mémorial ACTe aurait pu se concentrer sur l’histoire qui intéresse en premier lieu les Guadeloupéens et les Caribéens : celle de l’esclavage et de la traite négrière transatlantique. Il n’en est rien. L’histoire de l’esclavage y est abordée dans sa globalité, de l’Antiquité à nos jours. De même, l’exposition ne se contente pas d’étudier les mécanismes de la traite négrière. Elle met l’accent sur l’histoire des esclaves en proposant de suivre leurs itinéraires.
Les visiteurs passent par les cales virtuelles d’un bateau. Ils en ressortent éblouis par un torrent de lumière, à la manière des esclaves africains débarquant sur les plages des Caraïbes. Il aurait été réducteur d’exclure de son champ d’étude le rôle de l’Afrique dans l’histoire de la traite transatlantique. L’exposition évoque le rôle des marchands négriers africains, sans qui les Européens n’auraient rien pu faire. S’inscrivant dans la continuité de l’historiographie des dix dernières années, le Mémorial ACTe propose de sortir des logiques victimaires, en ne cherchant pas établir de hiérarchie entre les différentes sociétés esclavagistes.
Certains partis pris sont toutefois évidents, mais somme toute logiques. L’exposition ne s’attarde pas trop sur l’histoire des abolitionnismes, récit républicain dominant au XXe siècle. Le Mémorial rend hommage aux héros de la résistance à l’esclavage, au marronnage et aux différentes formes d’insoumission.
3. Un centre d’expression culturelle et artistique
L’art contemporain occupe une place centrale au sein du Mémorial ACTe. De nombreuses œuvres d’art ont ainsi été intégrées dans le parcours de l’exposition permanente. Des blocs de bois peints de toutes les couleurs, disposés en triptyque, que l’artiste guadeloupéen Thierry Alet a intitulés La Voleuse d’enfant, font face à des pendentifs Tumbaga, alliage d’or et d’argent, témoignage de la présence évidente des cultures amérindiennes avant l’arrivée de Christophe Colomb.
Les œuvres du Camerounais Pascale Marthine Tayou, de l’Américaine Kara Walker et du Guadeloupéen Shuck One invitent le visiteur à s’interroger sur les origines de l’esclavage, sur ses rituels, sur les rôles de maître et d’esclave, sur l’héritage laissé par les résistants, mais aussi sur la brutalité des peuples.
Le Mémorial ACTe accueillera également à partir de juillet le premier festival caribéen de l’image : quelque cinq cents photographies y seront exposées, quatre-vingts courts-métrages et clips projetés. Une grande salle de spectacle permettra également d’accueillir des créations (danse, théâtre, musique).
4. L’émotion prend le dessus sur l’histoire
Pour attirer le grand public, le conseil scientifique et culturel a fait le pari de l’émotion. Le souvenir douloureux de la traite négrière et de l’esclavage est davantage raconté et mis en scène qu’expliqué. Le visiteur est invité à interagir avec de grands écrans : des acteurs incarnant des personnages historiques tels Jean Garrido, Francis Le Wolof ou Louis Le Marron racontent leur itinéraire.
De multiples expériences sensorielles sont également proposées – on entendra notamment le son du canon, rappelant les batailles navales. En revanche, un effort minimal a été entrepris pour expliquer, problématiser, mettre en perspective et comparer les histoires des esclavages. Les panneaux explicatifs et pédagogiques sont rares. La frise chronologique enfermée dans un cylindre de une tonne est davantage censée donner une impression de vertige face à l’intemporalité du phénomène que faire comprendre son évolution.
Pour approfondir, mesurer et peser les mécanismes et les résistances à l’œuvre dans les différentes sociétés esclavagistes, le visiteur devra se reporter aux livres d’histoire disponibles à la médiathèque du Mémorial ACTe. Les descendants d’esclaves de la Guadeloupe pourront surtout faire des recherches sur leurs ancêtres grâce à une gigantesque base de données centralisant une quantité d’arbres généalogiques de l’île.
5. Un monument qui suscite des critiques
Si le chantier n'est pas tout à fait fini, – notamment l'accrochage dans certaines salles d'exposition –, les invités ne pourront qu'admirer ce monument, résultat de l'immense investissement des différents acteurs politiques, scientifiques et culturels. Placée sous le signe de la réconciliation des Guadeloupéens, cette inauguration sera l'occasion de « commémorer la mémoire des héros de la résistance à l'esclavage ». Une célébration qui ne va pourtant pas de soi pour tous.
Dans cette île en grande difficulté économique et sociale, ce projet pharaonique, d'un coût total de 83 millions d'euros, suscite des attentes, des frustrations et des interrogations. Mélina Seymour, fondatrice du parti Ambition Guadeloupe, juge ce coût exorbitant. « Cette somme aurait dû être investie pour créer des emplois, notamment pour les jeunes Guadeloupéens, dont plus de la moitié sont frappés par le chômage », avance-t-elle. Rien ne garantit, selon Mélina Seymour, que le Mémorial ACTe réussisse à attirer des touristes métropolitains et américains, et à relancer l'offre touristique. Si la fréquentation de l'île se redresse depuis 2010, le secteur touristique ne représente que quatre à cinq points des produits intérieurs bruts de la Guadeloupe et de la Martinique, contre 20 à 50 % pour les archipels anglophones voisins.
Victorin Lurel, président du conseil régional et grand artisan du projet, reconnaît une part de risque, mais l'assume. Selon lui, le Mémorial ACTe est appelé à devenir « l'âme de la Guadeloupe », un instrument de réconciliation sociale. Son appropriation par les Guadeloupéens qui ne disposent pas d'espace de création de cette envergure devra permettre d'attirer le plus grand nombre.
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