Elle s’appelle Huguette Jeanselme, mais elle vous le dira dès la première minute de la rencontre : « appelez-moi tantine ». A l’Isle-sur-la- Sorgue, cette merveilleuse dame de 89 ans à l’accent chantant est « Tantine » pour tout le monde. « Nous étions dans le commerce avec mon mari et mes nièces venaient souvent nous aider. Et comme elles m’appelaient tantine… », explique la directrice du musée du jouet et de la poupée ancienne.
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Ce musée, c’est sa collection. Pendant plus de soixante ans, elle a collectionné les poupées anciennes, les jouets et les robes de baptême des années 1880 à 1920. « Pourquoi ? On me le demande souvent et je ne sais jamais trop quoi répondre… »
Aujourd’hui, elle a arrêté, faute de place. « Mais quand je reçois un catalogue, je me jette dessus et j’ai envie de tout acheter ».
Depuis douze ans, elle est chaque jour ou presque derrière son comptoir, à accueillir les visiteurs. Mais elle n’y reste jamais longtemps. Son plaisir, c’est d’accompagner parents et enfants dans les différentes pièces du musée, et d’expliquer chaque détail de sa collection. « Je pensais que ce musée allait attirer les spécialistes et les collectionneurs, mais finalement ce sont les familles qui viennent le plus, et c’est tant mieux », explique la fondatrice du musée. « Nous avons aussi beaucoup d’étrangers, les Chinois notamment adorent les poupées anciennes ».
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Des jouets par milliers
« J’ai collectionné les jouets pendant soixante ans. Quand j’étais petite, mon père était chauffeur de maître et son employeur, qui n’avait pas d’enfant, nous a offert nos premiers jouets », se souvient Tantine…
Gosses de riches
Le jouet s’est démocratisé, mais ceux qui sont au musée de l’Isle-sur-la-Sorgue datent d’une époque où seules les familles fortunées pouvaient offrir de telles pièces à leurs enfants. D’ailleurs leurs cotes sont encore très soutenues pour les collectionneurs.
À cause des garçons
Le musée a pensé aux garçons et une pièce entière est réservée aux autos miniatures, aux garages, au Meccano et autre nécessaire à bricolage d’un autre temps, comme un cirque miniature qui date de Roger Lanzac et son émission « la Piste aux étoiles ».
De belles mécaniques
Le musée compte plusieurs merveilles animées, comme ce manège délicat des années 50, véritable trésor finement décoré, dont chaque pièce et chaque élément tourne, monte et s’anime en musique.
« Je ne le fais pas marcher tous les jours, c’est assez fragile », explique Tantine.
Miniatures
Certaines poupées datent de 1830, comme Pauline, faite en carton et en cire. « Franchement, celle-là, elle est vilaine », rigole Tantine… Mais d’autres sont des merveilles de poésie et de précision. « Certaines servaient à présenter des vêtements, elles étaient de vraies top models ! »
Thierry Meissirel
fonte: @edisonmariotti #edisonmariotti http://www.leprogres.fr/sortir/2015/08/16/a-l-isle-sur-la-sorgue-les-jolies-poupees-de-tantine
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